La semaine passée, un Amazon Echo -toujours inédit en France- était appréhendé par la Police américaine dans le cadre d'une enquête pour meurtre. Après bien des errances juridiques, Amazon avait confirmé son refus de toute communication de données enregistrées sur ses serveurs concernant cet appareil.
Mais on découvre aujourd'hui que la raison derrière la demande a été jugée déplacée. En effet, digne d'une affaire de Cluedo, Bates -l'accusé- avait invité deux collègues de bureau à regarder un match de foot à la télé, puis à boire quelques bières (et vodka) avant de finir dans le jacuzzi. Le lendemain, il découvre l'un de ses invités, noyé dans le bain et la police constatera plus tard que les deux hommes portaient de nombreuses marques sur le corps, notamment des griffures...
L'Echo aurait été utilisé pendant la soirée et aurait enregistré des bribes de conversations à un moment ou à un autre, puisque le micro est constamment ouvert. L'atteinte à la vie privée est alors trop importante et ne concerne en rien l'enquête, en a conclu l'avocat d'Amazon. L'autre dérive, soulevé par des professionnels américains du droit, est que la police puisse obtenir à moindre coût de surveiller à distance certains utilisateurs d'enceintes connectées.
Surtout que la question du micro et des interceptions commence tout juste à faire parler d'elle. Cette fois dans un sens inverse, avec cette famille américaine qui eut la surprise de retrouver leur petit garçon face à un film pornographique, après qu’il ait demandé un jeu en prononçant les mots digger, digger. L'Echo du domicile avait en effet mal interprété ces mots et alors diffusé une vidéo pour adultes. Amazon s’est depuis excusé et a promis de renforcer la technologie de reconnaissance vocale.
