La pression mise par Greenpeace sur Apple ces dernières années avait poussé la firme à redoubler d'efforts pour rendre ses produits plus écolos, en limitant par exemple certains éléments toxiques et en s'assurant de la provenance des minerais.
Mais dans une nouvelle missive, l'ONG s'en prend désormais à l'obsolescence programmée des produits technologiques. Attention, il ne s'agit pas là de ce vrai-faux fantasme de journaliste que l'on nous rabâche régulièrement dans les médias, mais bien de l'incapacité à réparer facilement et à faire évoluer les produits. Apple n'est pas la seule compagnie pointée du doigt, LG, Samsung et Microsoft sont également cités dans le rapport.
L'organisation a même créé un site baptisé "rethink-it" sur lequel elle attribue des notes (de 0 à 10) sur la capacité de réparation de différents appareils : tablettes, smartphones et ordinateur. Si l'iPhone 7 n'est pas encore trop mal noté(7/10), les iPad et autres MacBook 12" héritent souvent des notes les plus basses :
Le MacBook a une étrange tête de MacBook Air...
Il est vrai que ces dernières années, Apple ne fait aucun effort pour rendre ses produits réparables en dehors de ses boutiques : changer un écran ou une batterie est extrêmement compliqué, surtout sans les outils propriétaires, qu'il faut aller acheter chez des revendeurs spécialisés. Par ailleurs, la firme a pris pour habitude d'utiliser de la colle un peu partout (pour sceller les batteries, les écrans d'iMac) et elle a désormais soudé la plupart des composants (SSD, RAM, CPU) afin que l'utilisateur ne puisse faire évoluer les appareils.
D'après Le Monde, Apple renverrait les journalistes vers les pages décrivant les performances environnementales de chaque produit. Il serait pourtant utile que ces critères écologiques ne se limitent pas qu'aux composants et aux procédés de fabrication, mais aussi à la façon dont les consommateurs peuvent faire durer leurs (coûteux) achats dans le temps.
