Il y a 10 ans jour pour jour, soit le 29 juin 2007, était commercialisé l'iPhone -tout du moins aux États-Unis. Les dernières semaines ont été propices à toutes sortes d'interviews et de parutions commémoratives : un livre décrié, des conférences des vétérans de la première heure, des vidéos etc...
À cette occasion, The Time publie un long article sur l'iPhone et la révolution industrielle, d'un point de vue économique. Selon le média, le smartphone à la Pomme a bouleversé cinq secteurs majeurs : le marché des PC, les fournisseurs de téléphonie, l'industrie de la musique et du cinéma, les jeux vidéos et la santé.
Avant l'iPhone, les ventes de PC se montaient à environ 400 millions d'unités par an (ndlr : l'auteur ne précise pas s'il distingue ce chiffre en fonction des systèmes d'exploitation). Mais comme l'iPhone et les smartphones en général sont devenus des outils essentiels au quotidien, l'ordinateur de bureau est devenu moins important pour beaucoup.
Aujourd'hui, grâce à l'iPhone, l'iPad et tous les équivalents Android inspirés des idées d'Apple, les gens ont beaucoup d'autres moyens pour se connecter, quel que soit leur emplacement. Par conséquent, l'industrie des PC ne transmet que environ 275 à 290 millions de PC par an, ce qui a entraîné un niveau de consolidation de l'industrie qui est maintenant concentré autour de Lenovo, HP, Dell, Acer et Apple.
L'iPhone aurait également permis de développer les modes de télécommunications allant au delà de la voix, et, rajoute l'auteur, serait également responsable de la disparition des cabines téléphoniques... Désormais les fournisseurs de téléphonie traitent tout aussi bien des communications que des transferts de données, des diffusions de films, des accès à la presse ou à l'information, et ne cessent de travailler sur de nouvelles fonctions. De même, on assiste à l'émergence des services de messageries venant concurrencer les firmes "classiques".
Parmi ces activités citées, l'industrie de la musique et du film (télévision) a été elle aussi profondément touchée, remettant en question la chronologie des médias, les droits d'auteurs, les financements. Le développement des plate-forme mobiles a ainsi contraint les maisons et les labels à modifier leurs méthodes de distribution voire d'inclure les services de téléchargement et de diffusion sur les appareils mobiles.
De la même manière, l'auteur évoque les jeux vidéos et la libération de la console, tenant une fois encore l'iPhone pour responsable -sans s'en plaindre- de la création d'une toute nouvelle catégorie de jeu mobile, forçant les grands noms comme Nintendo à adapter leurs franchises emblématiques. Rappelons que Pokémon GO (Niantic) a tout de même été téléchargé plus de 750 millions de fois.
Enfin, l'iPhone a également influencé le secteur de la santé d'une manière inédite. Aujourd'hui, on peut utiliser un smartphone pour effectuer diverses mesures de santé ou accéder à des informations détaillées sur la santé ou se connecter avec les professionnels de la santé (pour prendre rdv par exemple). De même, il permet également le développement de périphériques (smartwatch ou tout autre appareil connecté).
Enfin, l'auteur conclut sur l'influence de l'iPhone sur Apple elle-même, qui justifie de la plus grande capitalisation boursière à plus de 800 milliards de dollars. Alors que Jobs espérait récupérer un petit 1% du marché, l'iPhone s'est finalement écoulé à plus d'un milliard d'exemplaires en 10 ans.
