Le projet fiscal soutenu par l'administration Trump pourrait bien rapporter quelques milliards à Apple (mais elle ne serait pas la seule firme concernée). Ainsi, selon Richard Waters et Tom Braithwaite (Financial Times), Cupertino pourrait bénéficier jusqu'à 47 milliards de dollars de déduction fiscale avec les nouvelles règles.
Les deux hommes indiquent que l'ampleur de la réduction d'impôt, basée sur les calculs des experts fiscaux et du Financial Times, a été mise en évidence ces derniers jours alors que les projets de loi du Sénat et de la Chambre convergent vers le traitement des [1,1 billions d'euros]. Les détails de la législation fiscale doivent encore être finalisés.
Comme beaucoup d'entreprises américaines, Apple a choisi de laisser la majeure partie de ses bénéfices à l'étranger plutôt que de payer le taux d'imposition des sociétés de 35% qui s'appliquerait si l'argent était rapatrié actuellement. Les propositions républicaines appellent à taxer cet argent à des taux ne dépassant pas 14,5%.
Rappelons que la firme californienne détient quelques 252 milliards de dollars, en liquidités et investissements étrangers. Selon l'agence de notation Moody's, cette somme correspond à environ un cinquième du total des avoirs offshore détenus par l'ensemble des sociétés américaines. Sous l'égide de la législation actuelle, le montant des taxes dues s'élèverait ainsi à 78,6 milliards de dollars en cas de rapatriement, mais seulement à 31,4 milliards de dollars avec la réforme.
