YouTube crée un vent de panique chez les testeurs de jeux vidéos

C'est la petite tornade de la semaine pour les YouTubers : le réseau de partage de vidéos a décidé de durcir le ton quant à l'usage de contenus sous droits d'auteurs, une pratique pourtant commune sur la plateforme.

Dans un courrier envoyé aux chaines les plus populaires (notamment celles qui bossent avec des régies vidéo), Google leur fait savoir que les éditeurs (de jeux vidéos, par exemple) pourront les empêcher de monétiser leurs oeuvres, sur simple demande. C'était déjà le cas auparavant, mais il semble que la démarche soit cette fois plus agressive, avec des système automatiques de détection de contenus protégés mis à disposition des ayant-droit. Par ailleurs, une seule entité pourra revendiquer les droits sur une vidéo, ce qui n'était pas le cas jusque là.

Concrètement, toutes les chaines qui diffusaient des heures de jeux (avec commentaires) ne pourront sans doute plus faire de l'argent avec YouTube, sauf si l'éditeur les y autorisent explicitement. En revanche, les journalistes (ou bloggeurs) qui ne font que des revues de presse et qui respectent la loi (on peut diffuser quelques dizaines de secondes de vidéos tierces sans payer de droits, c'est légal) ne devraient pas être inquiétés.

Au final, si certains YouTubers populaires se disent inquiets pour leur avenir (beaucoup arrivent à se rémunérer, dès que le nombre de vues et d'abonnés devient conséquent), Google souhaite sans doute se protéger vis à vis des marques, qui font notamment vivre la plateforme. Il y a quelques années, on pouvait en effet presque tout poster sur YouTube, il paraissait donc logique que les plateformes tentent de coller au mieux aux règles sur la propriété intellectuelle. Cela rappelle la fin des radios libres des années 70, qui squattaient illégalement les ondes, et dont seule une petite partie a réussi à retrouver un cadre légal.