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Test de l'iPhone 6s et de l'iPhone 6s Plus

Par Didier Pulicani - Mis à jour le

L'iPhone 6s et l'iPhone 6s+ ont débarqué en France le 25 septembre 2015, avec cette déclinaison S de l'iPhone 6 sortis il y a tout juste un an. Pas de changement de design cette année, mais Apple a tout de même intégré quelques nouveautés intéressantes, citons en vrac l'arrivée de 3D Touch ou encore des améliorations sensible en photo et en vidéo.

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous propose un petit micro-trottoir et un résumé des nouveautés dans notre vidéo, tournée le jour du lancement :




Un iPhone statutaire, qui peine à garder son leadership



N'en déplaise aux fans d'Android, que ce soit dans la presse ou dans le métro, l'iPhone reste le smartphone de référence. Chaque année, l'arrivée du nouvel iPhone est toujours suivi de très près, et plus seulement chez les geeks. Même ma coiffeuse avait remarqué que je tenais en main le modèle or rose cuvée 2015, c'est dire si l'appareil est devenu un produit de grande consommation.

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Selena Gomez et son nouvel iPhone 6s Or Rose


Si Apple a perdu une partie de son leadership sur le plan hardware (on le verra plus bas), elle n'a en revanche rien perdu de son image. L'iPhone reste statutaire, même chez les jeunes, comme le sont encore une paire de Nike, un jean Levi's ou un polo Lacoste. Malgré ses efforts, Samung ne parvient pas encore à se placer comme une marque haut-de-gamme, la faute à un design très industriel, là où la talent de Jony Ive peine à trouver des relais. On retrouve d'ailleurs ce sentiment sur iOS, avec un système simple, clair, et cohérent. Apple cultive son écosystème au point qu'il devient de plus en plus difficile d'en sortir : une fois que l'on a goûté à iCloud, iMessage, Facetime ou même -n'en déplaise à certains- le logiciel iTunes pour gérer la synchronisation et la sauvegarde, repasser sur Android devient forcément synonyme de compromis.

Pourtant, ces dernières année, la Pomme a bien du mal à conserver son rang de leader. Sur un plan technique tout d'abord, l'iPhone n'est plus le précurseur qu'il a pu être dans tous les domaines. Il existe aujourd'hui des appareils dotés d'un bien meilleur capteur photo/vidéo, de bien plus de RAM, d'une autonomie supérieure et certains modèles (comme chez Sony) sont même 100% étanches. Quant à la puissance brute, si l'iPhone reste dans le trio de tête, ses concurrents proposent désormais des puces assez voisines, qu'elles soient issues de Samsung ou de Qualcomm. Longtemps précurseur sur le front des écrans Retina, il n'est plus rare de voir des appareils QHD voire même carrément 4k dans le monde Android ! En face, la moindre Killer feature d'Apple est immédiatement reprise : le capteur d'empreinte est désormais intégré sur quantité de modèles et 3D Touch a déjà été annoncé chez Huawei quelques jours avant la keynote (même s'il se fait désirer). En tant que fan de la Pomme, on sait aussi que la firme n'a pas l'habitude de faire la courses aux caractéristiques si elles ne sont pas parfaitement intégrées à iOS, il n'empêche que les bonnes idées ne sont plus seulement à chercher du côté de Cupertino.

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"Incurvé, pas plié", Samsung a surfé sur le "bendgate" tout en proposant un écran inédit"


Et puis, reste le problème de la tarification. Si la part de marché d'iOS a bien baissé en France, ce n'est pas un hasard : avec l'arrivée des forfaits sans engagement et sans mobile inclus, beaucoup se résignent à acheter le téléphone nu. A ce petit jeu, l'iPhone gagne le prix du smartphone le plus cher du marché, avec des tarifs dépassant depuis l'an dernier la barre des 1000€. Et lorsqu'on regarde la fiche technique d'un modèle Android équivalent vendu 2 à trois fois moins cher, même en étant un convaincu des bienfaits d'iOS sur notre quotidien, le facture est difficile à encaisser. Certains s'orientent donc souvent vers le modèle de l'an dernier, une stratégie intéressante mais un peu frustrante lorsque ses amis arborent la nouvelle version. Samsung fait d'ailleurs aussi les frais de cette segmentation, où l'on trouve de nouveaux acteurs chinois proposant des appareils techniquement haut-de-gamme entre 300 et 400€, qu'il devient compliqué d'ignorer. Apple sera-t-elle obligée de se lancer dans un iPhone low-cost pour contrer ce nouveau marché milieu-de-gamme de plus en plus agressif ? Les analystes en sont convaincus, ce qui suivent Apple depuis des années, un peu moins.

Design : plus lourd et plus rose



A l'image d'Intel et de sa stratégie dite du Tick-Tock, Apple conçoit ses iPhone en deux temps. La première année, l'appareil change de design, et l'année suivante, il gagne en vitesse et en fonctionnalités. Certains considèrent d'ailleurs que ces modèles estampillés S sont souvent les plus intéressants, car ils comblent les lacunes de leur devancier (qui manquaient parfois de recul), et se montrent dès lors beaucoup plus aboutis.

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Cette année, Apple ne change donc pas la coque de l'iPhone 6, qualifiée à la rédac de la plus moche de toute l'histoire de l'iPhone.Il faut dire qu'on ne s'est jamais vraiment fait à ses ostensibles bandes de plastiques pourtant nécessaires pour les signaux des antennes, mais qui flingue totalement les lignes épurées dont nous avait habitués Jonathan Ive au fil du temps. Cela explique sans doute pourquoi la version grise est la plus populaire, ces bandes de couleur étant nettement moins visibles que sur les deux autres coloris.

Rose ou cuivré ?



Même si la coque reste la même (à quelques ajustements près), Apple n'a pas commis l'erreur de ne pas proposer de point de différenciation avec l'iPhone 6. Celui qui a acheté l'iPhone 6s veut (souvent) le faire savoir, et dans ce cas, il optera pour le modèle Or rose. Mais cette année, cette nouvelle couleur n'a jamais été aussi clivante. Il faut dire qu'il s'agit à la base, de répondre à la demande chinoise, celle-là même qui avait réclamé l'iPhone doré. Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, le choix de la couleur se complique donc cette année : les hommes ont du mal à assumer ce rose qu'ils qualifieront plus volontiers de cuivré pour se donner bonne conscience. D'autre part, l'étiquette du t'es une femme, t'aimes le rose est également loin de faire l'unanimité chez ces demoiselles.



Evidemment, il serait bien présomptueux de vous donner des conseils en matière de goûts et de couleurs, la seule chose que l'on peut dire, c'est que la perception de ce rose dépend beaucoup de l'éclairage. Tout comme l'iPhone doré qui apparait Champagne la plupart du temps, cet Or rose reste clair, surtout dehors, où il se confond même parfois avec le modèle or. Les filles seront quant-à elles sûrement très attentives au petit comparatif de Laura, qui a posé le téléphone à côté de sa trousse de maquillage :

Rose à quel point ?



Tout comme l'iPhone or (champagne diront certains), cette nouvelle déclinaison se révèle donc plus ou moins rosée, voire bronze selon les éclairages.

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D'ailleurs ce modèle est étiqueté or rose, et non rose. C'est là que se fait toute la différence par rapport aux couleurs bien plus flashy qu'on peut trouver sur les packaging de certains produits cosmétiques. Ici, on voit bien que la couleur du téléphone est plus proche de celle du mascara Maybelline Cil Sensational ou du parfum Coco Mademoiselle que du Sérum Fructis ou du vernis Color Show. Posé devant le crépis rose d'une maison, l'iPhone pourrait presque passer inaperçu !


Selon les situations, la déclinaison pourrait presque être confondue avec le modèle doré, et vice versa. Surtout si on n'a pas les deux côte à côte pour comparer.


Reste à savoir si les fans assumeront cette teinte au quotidien. Sur les photos qui suivent, vous pouvez voir que la couleur du smartphone est assez loin d'un rose fluo et ne choque pas près du visage. La teinte de l'iPhone or rose est par exemple bien loin de celle de mes Nike Dunk Sky High. Les chaussures de Marty Mcfly parait-il. Et vous, comment trouvez-vous cet iPhone or rose ?




L'iPhone a grossi



Apple nous avait plutôt habitué à une cure d'amincissement régulier de ses appareils, mais parfois, le besoin technique nécessite que l'on fasse machine arrière.

Cette année, les iPhone 6s et 6s Plus ont respectivement pris 14 et 20 grammes par rapport à leurs devanciers et même quelques dixième de millimètre sur chaque bord. La différence est à peine perceptible, même si certaines housses de l'iPhone 6 seront parfois un peu juste pour le nouveau modèle. A l'usage, j'ai trouvé qu'on sentait quand-même la prise de poids sur le 6s Plus, que l'on tient souvent en porte-à-faux.

Un an plus tard, l'iPhone est-il toujours trop gros ?



Les nouvelles tailles d'écran de 4,7 et 5,5" des iPhone 6 et iPhone 6 Plus ont animé le web pendant des mois l'an dernier. Est-il trop gros ? Quelle version choisir ? Apple va-t-elle proposer à nouveau une version de 4" ? Beaucoup sont encore restés à l'iPhone 5/5s/5c et hésitent toujours à changer, par peur de ne pas pouvoir s'adapter.

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Si l'on se fie aux chiffres de ventes, les iPhone 6 et 6s ont pulvérisé des records, si bien que sur un plan purement comptable, Apple semble avoir fait le bon choix en se ralliant aux réalité du marché, dont la majorité des téléphones oscille désormais entre 4,5 et presque 6". L'hypothèse d'un retour à une version plus petite n'est pas totalement écartée, mais parait désormais peu probable.

A la rédac', nous avions tous adopté ces nouveaux iPhone et une chose est sûre, aucun d'entre-nous ne reviendrait en arrière. Les iPhone de 3,5" et 4" nous paraissent aujourd'hui minuscules, alors qu'on s'en contentait tout à fait il y a encore une année seulement. Même s'ils restent plus compliqués à tenir à une main, le confort apporté par un écran plus large est indéniable, et au fil des mois, les applications ont su largement en tirer profit. Même les filles -qui ont des mains souvent plus petites- ont su s'adapter : dans la rue, on évite d'écrire en marchant et l'appareil finit plus souvent dans le sac à main que dans la poche, devenue bien trop petite. Quant aux amateurs de la version Plus, il se sont fait une raison : la coque est fortement conseillée, et la frappe se fait exclusivement à deux mains, mais quel bonheur pour lire l'actualité ou regarder des films ou des photos !

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Ces nouveaux iPhone se complètent en fait assez bien avec l'Apple Watch (Lire notre test complet) : on évite de sortir son gros iPhone pour rien, et on lit ses messages/notifications sur la montre. En revanche, même s'il est difficile de généraliser la pratique, nous avons constaté autour de nous que ces modèles plus larges ont cannibalisé l'usage de l'iPad. Je ne le sort plus systématiquement le soir me confiait une amie, pourtant très fan de son iPad mini, tout en précisant que son iPhone 6 suffit largement pour aller sur le web ou consulter les réseaux sociaux confortablement.

Un processeur "d'ordinateur"


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Apple jouit dans ce domaine d'une certaine avance sur ses concurrents depuis quelques années, et la pression est donc grande pour présenter des performances toujours plus impressionnantes sur ses téléphones pour continuer à faire la course en tête.

De plus, la firme ne propose qu'une mise à jour de ses smartphones par an. Elle se doit donc de frapper un grand coup afin de conserver sa position de leader une année supplémentaire.

Ainsi, la Pomme a une nouvelle fois annoncé ses chiffres : la puce A9 avec architecture 64 bits digne d’un ordinateur de bureau a été spécialement conçue pour l’iPhone 6s. Avec des performances graphiques et de traitement respectivement 90 % et 70 % plus rapides, vous allez pouvoir profiter à fond de vos apps et jeux les plus exigeants affirme-t-elle. Est-ce à dire qu'on pourra gérer toutes les tâches qu'on réserve habituellement à un ordinateur de bureau avec l'iPhone ? C'est ce que nous allons voir tout de suite en commençant par quelques tests empiriques.

Magnéto Serge !




Un bond en avant sur le CPU



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L'iPhone 6s embarque une puce A9 cadencée à 1,85Ghz contre un modèle A8 à 1,40Ghz pour l'iPhone 6. Une nouvelle fois, la firme, qui conçoit elle-même ses puces, a fait le choix de travailler sur la synergie hardware / software de ses appareils.

Rester sur une stratégie bi-coeur lui permet également d'avoir un meilleur rapport rapport puissance / consommation. De plus, iOS reste pour le moment bien adapté à une architecture bi-coeurs mais les choses pourraient changer à l'avenir avec la montée en puissance du multi-tâche sur les appareils mobiles d'Apple.

Après un léger tassement de la courbe l'année dernière, Apple refait un bond en avant, avec cette puce A9 qui s'avère effectivement bien plus véloce que l'A8 de l'iPhone 6, dont les performances étaient déjà très honorables. On constate notamment une belle amélioration des performances en simple coeur, comparable au passage de l'iPhone 5 à l'iPhone 5s.

Si Apple partage la production de ces puces entre TSMC et Samsung, ces deux fournisseurs ne fabriquent pas exactement les mêmes modèles : celui de l'entreprise taïwanaise mesure 104,5mm2 contre 96mm2 pour celui de la firme coréenne. D'après les premières études, la puce de TSMC gravée à 16nm équiperait 50% des iPhone 6s Plus, et 3/4 des iPhone 6s. Difficile de savoir pour le moment, si ces différences ont un impact sur les performances du téléphone ou son autonomie.

D'après nos observations, le cru 2015 est donc légèrement plus rapide à lancer des applications. En revanche, plus les traitements à effectuer sont lourds (traitement vidéo sur ou au lancement de jeux), plus l'iPhone 6s se démarquera de son prédécesseur.

En outre, on ne remarque pas spécialement de surchauffe ou de limitation lorsqu'on pousse l'iPhone 6s dans ses retranchements. En revanche, quelques lags peuvent être observés lors d'enregistrements en 4K, mais on restera à un niveau en deçà de ce que nous avons constaté avec le OnePlus 2. On imagine que les choses s'arrangeront l'année prochaine.

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Un GPU plus rapide, mais des jeux à adapter



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Malheureusement, les améliorations du GPU avaient été absorbées par les nouvelles résolutions d'écran l'année dernière. Le gain observé sur l'iPhone 6 était de l'ordre de 25% et on obtenait même une fluidité plus intéressante sur l'iPhone 5s que sur l'iPhone 6 Plus.

Cette année, le GPU a une nouvelle fois été amélioré et se révèle presque deux fois plus rapide que celui de l'iPhone 6, ce qui au passage permet de creuser l'écart avec l'iPhone 5s. Une nouvelle fois, la version 5,5" obtient des performances moins intéressantes que son homologue 4,7", puisqu'iOS réalise ses rendus en 2208x1242 pour ensuite les ramener à l'échelle de l'écran.

Avec l'arrivée de la 4K, l'accès disque est également plus rapide sur l'iPhone 6s, ce qui permet un chargement accéléré des textures comme on peut le voir sur , une magnifique application présentée à la WWDC l'an dernier. Ainsi, si l'iPhone 6 stagnait autour des 160Mo/s en lecture et 50Mo/s en écriture, le modèle de cette année atteint sans problème les 310Mo/s en lecture et 85Mo/s en écriture.

Tout ceci reste cependant à relativiser car les jeux ne sont pas forcément à pleine résolution et les éditeurs peuvent toujours conserver de bonnes performances sur l'iPhone 6s Plus en bâtissant leurs rendus à des résolutions plus faibles, quitte à perdre un peu de finesse sur les textures.

Comme d'habitude, les éditeurs se retrouvent dans l'obligation d'optimiser leurs jeux pour la nouvelle génération d'iPhone. Ainsi, si tournait à merveille jusqu'à présent, on se retrouve avec des textures manquantes et des bandes de couleur sur les bords de l'écran de l'iPhone 6s.

Si on imagine que les titres les plus populaires bénéficieront rapidement d'une mise à jour, d'autres, comme n'ont pas évolué depuis longtemps. Les cinématiques sont donc toujours aussi dégradées depuis notre dernier test. Changer d'iPhone, c'est donc aussi prendre le risque de ne plus pouvoir profiter de son jeu préféré, ou voir des titres se remettre à tourner sans problème, comme par magie.

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Safari ne recharge plus les pages !



Si les iPhone 6s sont les premiers à être fournis avec 2 Go de RAM, ce ne sont pas les premiers appareils mobiles d'Apple à en bénéficier.

C'est également le cas de l'iPad Air 2, présenté l'année dernière, et de l'iPad mini 4. Lors de notre test, nous avions déjà eu le plaisir d'apprécier les bénéfices procurés par ce giga supplémentaire.

Comme nous vous le rapportions, c'est sur Safari que se fait réellement la différence. Auparavant, l'iPhone devait régulièrement éjecter des pages de sa mémoire pour les recharger plus tard. Les utilisateurs se retrouvaient donc contraints d'attendre, de retrouver leur position sur la page et si par malheur leur connexion n'était plus disponible, ils n'avaient plus accès aux données jusqu'à nouvel ordre.

Ce nouveau cru sera donc en mesure de gérer bien plus d'onglets en parallèle, sans avoir à les recharger. De même, on pourra garder davantage d'applications ouvertes et passer de l'une à l'autre sans avoir à attendre. Ces 2Go de RAM apportent donc un vrai gain de temps et surtout, une bien meilleure expérience utilisateurs.

La belle surprise venue de 3DTouch



Après avoir intégré Force Touch sur son Apple Watch, son MacBook Pro Retina 15", son MacBook Pro 13" et son MacBook Retina 12", Apple continue de déployer cette technologie sur ses appareils.

La fonctionnalité a d'ailleurs été rebaptisée 3D Touch pour l'occasion et Jony Ive, Craig Federighi, ou encore Phil Schiller se sont évertués à en faire la promotion lors d'interview exclusives. Grâce à 96 capteurs répartis sur toute la surface de l'écran, l'iPhone 6s sera donc en mesure de détecter la moindre pression entre la vitre et la dalle LCD. De quoi permettre de nouvelles interactions avec le smartphone.




Une prise en main enfantine



Si 3D Touch est l'une des nouveautés majeures de l'iPhone 6s, elle ne devrait pas déboussoler les fans d'Apple qui ont déjà eu l'occasion d'expérimenter ce type d'interaction sur l'Apple Watch ou sur le MacBook Retina.

À la sortie de l'Apple Watch, nous avions été sceptiques quant à la pertinence de Force Touch, compte tenu des nombreuses interactions offertes par la montre (couronne digitale, bouton de la couronne, tactile). Utiliser Force Touch ne venait pas forcément à l'esprit immédiatement, ce qui pouvait occasionner quelques frustrations lorsque l'action cachait des fonctionnalités qu'on ne pouvait retrouver ailleurs.




Le clic droit de l'iPhone

Ici, la prise en main est bien plus aisée puisque 3D Touch permet d'avoir accès à des raccourcis, sans avoir à aller farfouiller dans les menus d'une application (Quick Actions). On pourra ainsi prendre un selfie en urgence, créer un nouvel événement dans son agenda, ajouter une nouvelle note ou encore trouver un itinéraire pour rentrer chez soi le plus vite possible.

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Pour ce faire, il suffira d'appuyer fortement sur l'icône d'une application afin de flouter le reste de l'écran, et de voir apparaître un menu contextuel.

Si cette prise en main devrait être rapide, 3D Touch pourra se déclencher de façon intempestive lorsqu'on souhaitera réorganiser ses applications. En effet, nombreux sont ceux à écraser leur doigt sur l'écran pour voir les icônes trembler, alors qu'il suffit d'appuyer longuement. On imagine en revanche que le coup de main viendra rapidement.

Pour quoi faire ?

3D Touch pourra être utilisé pour voir ses Live Photos, sur le Calendrier, les Mails ou encore Safari, mais Apple n'est pas la seule à proposer des Quick Actions. Les éditeurs d'applications populaires telles que Pinterest, Shazam, Twitter, Instagram, Dropbox, Evernote ou encore Camera+ les ont d'ores et déjà intégrées.

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Reste que la fonctionnalité est loin d'être proposée sur la majorité des applications, et n'est même pas disponible sur toutes celles d'Apple : rien sur la météo, Numbers, la Bourse ou les Réglages. Quel dommage, on aurait aimé un accès rapide aux données cellulaires ou au partage de connexion.

De plus, la fonctionnalité ne sera pas disponible dans la recherche, ni sur l'écran d'accueil verrouillé (pour les photos par exemple). De même, on aurait aimé avoir accès aux réseaux Wifi et aux dispositifs AirPlay dans le centre de contrôle.

Dans un premier temps, on se retrouvera donc à tester sur toutes les applications en espérant trouver des Quick Actions, ce qui pourrait freiner le taux d'adoption de 3D Touch, d'autant que des fonctionnalités pourraient être ajoutées au fil des mises à jour, sans qu'on ne s'en rende compte tout de suite.

Sur ce point, tous les éditeurs majeurs ne se sont pas encore mis à 3D Touch : pas de Quick Actions pour Facebook, YouTube, Snapchat ou encore Spotify. Peut-être réfléchissent-ils à une implémentation plus adaptée de la technologie ? Cette réflexion pourrait prendre d'autant plus de temps chez les développeurs indépendants qui sont d'ores et déjà très sollicités à chaque mise à jour d'iOS.

Pour ceux qui se sont lancés, on remarque une intégration parfois peu pertinente, comme s'il fallait à tout prix présenter des Quick Actions : est-il approprié de proposer la création d'un tableau sur Pinterest à partir de rien ? L'utilisation de code est-elle l'action la plus courante sur l'App Store ?

Un peu de douceur dans ce monde de bruts

Utiliser un écran tactile lorsqu'on a des ongles longs nécessite déjà une certaine dextérité. Avec 3D Touch, il faudra affuter d'autant plus sa technique pour pouvoir profiter de la fonctionnalité sans risquer de rayer son écran.

À ce propos, Apple nous rappelle que les propriétés oléophobes du revêtement de son écran diminuent avec le temps et une utilisation normale. Qu'entend-on par utilisation normale ? Un excès de 3D Touch altérerait-elle davantage les propriété hydrophobes de l'écran ?

Aucune précision n'est donnée par Apple, mais on pourra régler l'intensité nécessaire pour déclencher 3D Touch dans Réglages > Général > Accessibilité > 3D Touch voire même désactiver la fonctionnalité si nécessaire.

Peek and Pop, il fallait y penser !



En plus des Quick Actions, 3D Touch permet également de déclencher Peek and Pop, l'équivalent du clic forcé sur le MacBook, qui permet de prévisualiser une URL avant de l'ouvrir.

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Eviter le clic de trop

Ainsi, on pourra utiliser Peek pour prendre connaissance du contenu d'un email, sans l'ouvrir, avoir une idée de ce que cache une URL, sans charger la page complètement, ou encore avoir un aperçu des titres proposés par un artiste sur Musique.

Si le contenu en question est décevant, on n'aura qu'à relâcher pour fermer la prévisualisation, et si cet avant-goût est convaincant, il suffira d'appuyer plus fortement (Pop) pour l'ouvrir complètement.

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Pensez à swiper !

Si parvenir à dénicher un Peek and Pop sera déjà amazing, on pourra aller plus loin en glissant son doigt sur un bord. Ainsi, après avoir prévisualisé une URL sur Safari, on pourra tirer l'écran vers le haut pour ouvrir la page dans un nouvel onglet ou pour la placer dans la liste de lecture.

On pourra également enregistrer une image rapidement de la même façon, ou supprimer un événement dans le calendrier.

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Dans Mail, la fonctionnalité sera d'autant plus intéressant puisqu'elle permettra de gérer sa boite de réception efficacement. On pourra ainsi transférer un email ou y répondre, sans l'ouvrir complètement en glissant vers le haut, ou l'archiver en glissant vers la gauche.

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Un trackpad pour les créatifs ?



Grâce à 3D Touch, on pourra également transformer son clavier virtuel en trackpad d'une simple pression. Cela permettra notamment de naviguer dans un texte, sans avoir à s'encombrer de la loupe, et de sélectionner du texte en appuyant plus fortement, comme sur un ordinateur.

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Sur Notes, on pourra désormais faire varier l'intensité du trait de ses dessins en fonction de la pression exercée. Pour le moment, la fonctionnalité n'est pas très précise (la sensibilité de la pression reste assez médiocre face à des palettes Wacom), mais on imagine l'attrait que 3D Touch pourrait avoir pour les créatifs lorsqu'Adobe ou FiftyThree auront mis la main dessus.

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Des fonctionnalités cachées



Comme nous vous le décrivions, Apple a disséminé du 3D Touch un peu partout dans l'iPhone 6s, et la fonctionnalité devrait continuer à se propager dans les applications. De quoi alimenter de nombreuses découvertes dans les semaines à venir. En attendant, voici quelques fonctionnalités cachées. Si vous en connaissez d'autres, n'hésitez pas à nous en faire part !

Du multi-tâche facilité



Avec 3D Touch, plus besoin de double-cliquer sur le bouton principal de l'iPhone pour avoir accès au multi-tâche, il suffira d'appuyer fortement sur le bord gauche du téléphone. On remarque cependant que la zone en question est très mince, surtout lorsqu'on utilise une housse de protection.

Vérifier son dernier selfie

Une fois l'appareil photo ouvert, on pourra appuyer fortement sur la vignette qui mène à sa bibliothèque de photos pour jeter un oeil rapide à son dernier selfie. En maintenant son doigt sur l'écran on pourra également faire défiler sa pellicule à la façon d'un film d'animation.

Explorer les environs

Dans Plans, utiliser 3D Touch sur une station de métro, un cinéma ou un musée permettra de créer un itinéraire vers ce lieu, de le partager, ou encore d'ouvrir sa page d'accueil sur Safari. Pratique pour flâner dans un nouveau quartier.

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Gérer son cercle d'amis

3D Touch permettra d'appeler un ami, ou de lui envoyer un message en cliquant fortement sur son nom, que ce soit dans ses favoris, dans son répertoire, dans son journal d'appel ou encore dans Messages.

Et puisque de plus en plus de soirées s'organisent par sms interposés, on pourra également grlisser un message vers le haut pour envoyer un texte pré-enregistré. Mieux encore, on pourra créer un événement à partir d'une date donnée dans un message ou obtenir des informations sur un vol dont aurait reçu le numéro.

En bref, 3D Touch est en bonne voie pour envahir toutes les applications. Si ce type de technologie existe déjà chez des concurrents, Apple pourrait bien contribuer à en faire un standard dans les années à venir.

Malgré l'intérêt de la fonctionnalité, on a pour le moment tendance à l'oublier tant les habitudes sont tenaces lorsqu'on utilise les mêmes applications depuis longtemps. On sent pourtant bien le potentiel de 3D Touch, et on imagine que tous les éditeurs s'y mettront prochainement.

Photo : de 8 à 12MP



Depuis quelques années déjà, les appareils photos de nos smartphones ont presque enterré le marché des compacts, et nous sommes nombreux à n'utiliser que l'iPhone pour la plupart de nos clichés quotidiens.

Devant l'explosion des réseaux sociaux, le besoin est tel que les améliorations apportées au capteur peuvent parfois suffire à vouloir changer de modèle. Or depuis l'iPhone 4s, la partie photos n'a subi que de timides améliorations itératives, justifiant rarement l'achat de la nouvelle version d'une année sur l'autre. Est-ce encore le cas avec l'iPhone 6s ? C'est ce que nous allons voir dans ce comparatif !

Le nombre de "megapixels" ne fait pas tout !



Durant toutes ces années, plutôt que de faire grimper le nombre de pixels, Apple a donc préféré se concentrer sur la taille des photosites, le traitement logiciel, mais aussi sur les éléments qui composent l'optique. Et ce travail a payé : malgré la relative stagnation apparente des spécifications, l'iPhone 6 se place toujours parmi les meilleurs smartphones du marché, avec un score DXO de 82. Or dans l'intervalle, les capteurs et les optiques ont également fait des progrès sensibles, ce qui permet à Apple de faire grimper les fameux MP sans perdre en qualité sur les clichés.

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En 2015, la Pomme se décide donc à rattraper son retard sur la concurrence Android, dont la plupart des modèles proposent depuis 2 ans, des appareils photos offrant entre 10 et 16MP, voire même un peu plus chez certaines marques. Puisque le capteur ne grossit pas, Apple n'a eu d'autre choix que de réduire la taille des cellules chargées de capter la lumière. De 1,5 µm, on passe à 1,22 µm, soit une baisse de surface de plus de 20% tout de même ! Du côté de l'optique, on campe sur une ouverture à ƒ/2,2, comme sur l'iPhone 6, ce qui reste honorable, mais moins bien que chez certains concurrents (ƒ1.9 sur le Galaxy Edge +). Cupertino conserve aussi un objectif à cinq éléments, même s'il se murmure que l'on pourrait passer à 6 pièces sur l'iPhone 7.

Pour le reste, Apple indique uniquement une réduction du bruit améliorée, un travail logiciel important et souvent déterminant pour le rendu en faible luminosité, surtout ici avec la réduction de la taille des photosites. L'appareil conserve évidemment la mise au point Focus Pixels, le filtre infrarouge hybride ou encore le True Tone Flash des modèles précédents sur lesquels on ne reviendra pas.

Pour ce comparatif, nous avons donc mis au banc d'essai notre nouvel iPhone 6s Plus face à l'iPhone 6s Plus, dans différentes conditions de lumière. J'en profite pour remercier notre petite Romina pour avoir joué les cobayes cette année encore !

Peu de différences en pleine lumière



On s'y attendait un peu, mais en pleine lumière, pas de révolution cette année. Lorsque votre sujet est bien exposé, les différences entres les deux capteurs restent faibles et difficiles à percevoir, même pour un oeil averti. Que ce soit l'exposition, la température des couleurs, le bruit éventuel, il faudra être un expert pour parvenir à départager nos deux iPhone.

En revanche, le passage de 8 à 12MP permet de gagner 33% de détails supplémentaires, et l'apport est assez visible lorsqu'on zoome sur l'image : les cheveux, les contours des feuilles dans les arbres, les dessins sur les chaussures... Ceux qui aiment bien recadrer leurs photos y trouveront vite un intérêt. Pour les autres, soyons clairs, cela ne révolutionnera pas la qualité de vos clichés, sauf à en faire des posters... et encore !

(Vous pouvez zoomer sur l'image)

Test de l'iPhone 6s et de l'iPhone 6s Plus

A gauche, les détails sont plus nets : cheveux, dessins de chaussures...


Test de l'iPhone 6s et de l'iPhone 6s Plus

Ici, les feuilles des arbres sont bien moins "floues" avec l'iPhone 6s, grâce au passage de 8 à 12MP. En revanche, les images présentent le même niveau de saturation, de température et de luminosité..


Les contre-jours en progrès



Puisqu'en pleine lumière, l'iPhone 6s peine à se différencier, nous avons donc testé d'autres contextes plus compliqués à gérer pour le capteur. C'est par exemple le cas dans tous les contre-jours, où le soleil arrive derrière votre sujet. Et là, l'appareil semble bénéficier d'un meilleur comportement. Précisons que nous avons volontairement désactivé le HDR, qui permet généralement de mieux traiter ce type de situation.

Dans la photo ci-dessous, les zones ensoleillées sont dans tous les cas brûlées, mais c'est parfaitement normal. Par contre, l'iPhone 6s Plus semble mieux détecter Romina (en premier plan) et ses vêtements sombres. On peut ainsi distinguer sans trop de problème toutes les couture de son jean et de sa veste, alors qu'avec l'iPhone 6 Plus, les vêtements sont nettement moins éclairés. Même chose avec les troncs d'arbre, dont la structure est bien plus visible sur le nouveau modèle.

On notera ici un traitement plus chaud de l'image, avec une teinte jaune assez marquée, et une balance des blancs un peu erratique que l'on retrouve également en faible lumière (voir plus bas).

Test de l'iPhone 6s et de l'iPhone 6s Plus


De nets progrès en faible luminosité



C'est finalement en très faible luminosité que notre iPhone 6s Plus se distingue le plus nettement.

Sur l'image ci-dessous, nous avons d'abord photographié le tableau avec très peu de lumière, tout juste pouvait-on en distinguer les concours à l'oeil nu. Ce que l'on observe naturellement s'apparente d'ailleurs plutôt au cliché de l'iPhone 6 Plus, très sombre, là où l'iPhone 6s Plus s'en sort nettement mieux. Certes, il y a du grain, mais compte tenu de la taille du capteur et du petit objectif, le résultat est plutôt correct.

Enfin, dans un contexte plus tamisé (éclairages indirects etc.), gros point faible des smartphones actuels (typiquement, en soirée !), là encore, l'iPhone 6s Plus se démarque de son devancier : moins de grain, plus de détails et pas de perte de qualité suite à l'augmentation du nombre de pixels. En revanche, dans notre exemple, la photo tire maintenant vers le rose, là où l'iPhone 6 Plus propose une nouvelle fois des couleurs plus fidèles (le mur, sur la photo ci-dessous, est en réalité parfaitement blanc, ndlr).

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Des fichiers à peine plus lourds



En moyenne, sur l'iPhone 6, les fichiers JPG de 8MP pèsent entre 2 et 4Mo.

Désormais, il faudra plutôt compter entre 2,5 et 5Mo, soir une augmentation logique d'environ 20 à 30%. La différence est comparativement bien plus mesurée que le passage de la FullHD à la 4k, par exemple, où les fichiers sont pratiquement quatre fois plus lourds !

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Bilan : une évolution sans révolution



Les possesseurs d'iPhone 6 et même de modèles 5/5s ne seront pas trop déçus si le budget vient à manquer cette année : le passage de 8 à 12MP ne justifie pas, selon nous, de changer de téléphone, même si vous avez un usage important de l'appareil photo. Les images obtenues sont assez proches et de qualité comparable, preuve que la quantité de photosites ne fait décidément pas tout.

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Reste que le gain de 30% de pixels supplémentaire est appréciable, ce qui permet de recadrer plus facilement les photos, mais aussi de bénéficier de clichés plus nets, surtout si si vous les imprimez ou si vous les regardez sur un écran Retina.

Comme vous avez pu le voir, c'est réellement en basse lumière que notre comparatif est le plus parlant : moins de grains, des photos nettement plus lumineuses, comme dirait ma grand-mère, il n'y a pas photo !. Toutefois, il convient de relativiser ces bénéfices : aucun photographe, même amateur, ne choisira un smartphone pour réaliser des photos de nuit ! Autant investir dans un bon Reflex, dont les qualités intrinsèques (ouvertures, taille de capteur...) se montreront toujours nettement supérieures à celles de tout smartphone du marché. En revanche, sur les réseaux sociaux ou pour des clichés moins critiques lors de soirées, où l'on accorde souvent moins d'importance à la qualité, ce nouvel iPhone 6s proposera finalement un très bon compromis face à un compact.

Quand l'iPhone devient challenger



Apple a-t-elle manqué d'ambition cette année encore sur la partie photo ? C'est en tout cas notre sentiment, puisqu'elle ne se démarque plus vraiment de la concurrence, qui a même parfois un temps d'avance. En sus d'un nouveau capteur, nous aurions aimé que les ingénieurs nous gratifient également d'une nouvelle optique, plus lumineuse et qui permette de garder une bonne avance face à Samsung. Et pourquoi ne pas proposer de stabilisation sur le modèle non Plus cette année ?

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Au final, Apple conserve malgré tout un appareil de très bonne facture, épaulé par un logiciel performant, ce qui n'est pas toujours le cas sur Android. Il ne faut d'ailleurs pas oublier l'offre disponible sur l'App Store, un argument fort face à une boutique nettement moins étoffée chez Google. Reste que la Pomme a petit à petit perdu son leadership sur la partie photo face à une concurrence de plus en plus sérieuse, un petit relâchement difficile à justifier lorsqu'on propose le téléphone le plus cher du marché.

Photo : enfin des selfies exploitables !



Intéressons-nous maintnant à l'une des grosses nouveautés de l'iPhone 6s : l'appareil photo Facetime, celui qui sert (entre autre) à prendre des selfies.

Même si la plupart d'entre-vous ne cultivent pas forcément l'art de l'auto-photo, cet objectif est de plus en plus utilisé, que ce soit pour la visio (en Facetime, donc) ou tout simplement pour se prendre en photos à plusieurs, tout en bénéficiant d'un retour de l'écran. Le selfie n'est plus seulement une histoire solitaire, et depuis l'émergence des selfies-sticks, il s'agit là d'un outil très efficace pour réaliser une photo de groupe rapidement.

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Cliquez pour zoomer (attention, image native, 1Mo !)


Avec l'iPhone 6s, Apple rejoint enfin la majorité des téléphones haut-de-gamme, en proposant un capteur de 5MP, contre seulement 1.2MP l'an dernier. Le gap est immense, puisque le nombre de pixels est multiplié par quatre ! Dès lors, les images sont enfin exploitables, même si l'on est encore loin de la qualité du capteur principal. Notons que l'ouverture n'a pas bougé, Apple a (je pense) repris l'optique de l'an dernier, qui ouvrait à ƒ2.2.

Enfin des selfies de bonne qualité !



Comme pour la caméra iSight, le rendu des couleurs est relativement voisin de celui de l'iPhone 6. En revanche, le niveau de détails est sans commune mesure ! On croirait presque que l'on passe de l'iPhone 1 à l'iPhone 4S ! Parole de blogueuse mode, voilà enfin une vraie raison d'upgrader cette année !, un avis sans doute partagé par quantité de selfie-addict :-)

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Cliquez pour zoomer


Seul le visage compte



Petit bémol toutefois, nous avons noté un souci récurrent en contre-jour : le fond est systématiquement brûlé. C'est d'autant plus étonnant sur les clichés ci-dessous, car nous n'étions pas directement dans l'axe du soleil. Mais rien à faire, l'arrière-plan peinait à apparaitre sur l'image. Précisons que nous avions désactivé toutes les options type HDR, et que nous n'avions pas non plus forcé le focus ou le verrouillage d'une zone précise.

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Un faux flash, mais efficace



Autre élément intéressant, l'apparition du flash Retina. La Pomme reprend ici en fait une vieille technique déjà utilisée sur le Mac depuis longtemps : si la luminosité est trop faible, l'écran s'allume de blanc immaculé au moment de la prise de vue, renvoyant ainsi la lumière sur le visage de la victime. Ici, Apple renvoie en fait ici une image True Tone, autrement dit, un peu plus favorable aux peaux blanches (ce qui évite le mode zombie). Même si ce n'est pas aussi efficace qu'un vrai flash, ça permet de faire des selfies en faible lumière, voire en absence totale de lumière, comme dans notre exemple :

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Cliquez pour zoomer


On regrettera en revanche qu'Apple ait limité cette fonctionnalité à ses iPhone 6s/iPhone 6s Plus, même si le marketing vous dira que ce nouveau modèle peut renvoyer -grâce à une puce spécifique- trois fois plus de lumière que la valeur maximale en usage courant. Reste que la firme aurait pu se contenter d'allumer l'écran normalement sur les iPhone plus anciens, comme le fait déjà Snapchat par exemple.

La vidéo reste en 720p



Un mot sur la vidéo, qui reste en 720p malgré l'augmentation de la taille du capteur. Histoire de détecter un éventuel impact sur la qualité de l'image, avec Romina, on vous a tourné une petite vidéo comparative. Comme vous le verrez, les différences sont malheureusement peu perceptibles. Dommage qu'Apple n'ait pas proposé de FullHD, car avec 5 millions de pixels, le 1080p était largement envisageable.



Live Photos : des photos animées



Cette année, Apple présente une nouvelle fonctionnalité à mi-chemin entre la photo et la vidéo. De quoi rappeler quelques souvenirs aux fans d'Harry Potter.

Avec Live Photos, on peut désormais rendre ses clichés plus vivants grâce à une courte vidéo tournée 1,5 seconde avant, et après le cliché. Pour vous donner une meilleure idée du rendu, voici quelques photos que nous avons prises :





Si au départ la fonctionnalité semble plus s'adresser aux artistes de Vine qu'au grand public, on y prend vite goût, et visionner ses photos devient tout de suite plus ludique. On sait notamment à quel point il est difficile de faire poser un enfant ou un animal et dans ce cas, Live Photos s'avérera particulièrement utile.

Seulement, il faudra bien penser à garder son objectif pointé sur son sujet, même après avoir appuyé sur le déclencheur, et il sera parfois difficile d'obtenir 3 secondes parfaites en plus d'un cliché net.

Compte tenu de l'espace nécessaire pour stocker ce type de photos, on préférera probablement garder la fonctionnalité inactive par défaut, à moins d'avoir opté pour un 128Go.

Si les clichés pris avec Live Photos peuvent être visionnés sur d'autres terminaux d'Apple et servir de fonds d'écrans sur l'iPhone, on regrettera le peu d'options de partage offertes. On imagine que Live Photos ne remplace pas encore le bon vieux Snapchat ou Instagram vidéo pour le moment.

Vidéo : la 4k pour tous et des ralentis en FullHD !



Alors que la qualité des images fixes produites par l'iPhone s'est stabilisée depuis 3/4 ans, c'est justement du côté des séquences filmées que l'appareil a le plus évolué dernièrement Si l'enregistrement FullHD est apparu dès l'iPhone 4s, tout s'est accéléré avec les derniers modèles : l'iPhone 5s a introduit du slow motion, l'iPhone 6 un débit de 60FPS en FullHD et l'iPhone 6 Plus a inauguré une stabilisation optique digne de ce qui se fait au cinéma.

Des spécifications de caméra sportive



Cette année, Apple a encore franchi un nouveau cap, avec deux améliorations notables : le capteur principal permet d'enregistrer de la 4k à 30 images/s et il est possible de réaliser des ralentis en 1080p à 120 images/s. Le téléphone rejoint ainsi les spécifications de la GoPro Hero 4 Black, une caméra sportive vendue près de 500€ ! Alors certes, la comparaison s'arrête là (l'iPhone reste un produit inadapté au sport), mais Apple propose désormais ce qui se fait de mieux en la matière, surtout sur un si petit capteur. Sachez d'ailleurs que de nombreuses caméras dites professionnelle proposent tout juste de la 4k à 30 images/s, et qu'il est même rare de dépasser les 60 images/s en FullHD.

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Image 4k pleine résolution tirée d'une vidéo filmée à l'iPhone 6s Plus - Modèle : Romina


4k : pourquoi maintenant ?



L'arrivée de la 4k sur les mobiles ne date pas d'aujourd'hui : Samsung avait introduit ce format sur son Galaxy S5, sorti en 2014, on pourrait donc estimer que la pomme arrive un peu tardivement. Pourtant, le timing semble au contraire assez réfléchi: les télé 4k commencent à peine à se démocratiser, les écrans 4k/5k devraient arriver sur nos Mac très bientôt et les systèmes de diffusion commencent à peine à se mettre en place (le services type YouTube/Dailymotion proposent effectivement de la 4k depuis quelques temps déjà, mais avec d'importantes restrictions sur le débit et donc, sur la qualité).

Sur le plan technique, l'enjeu est également considérable. Il faut non seulement de l'espace de stockage (on le verra plus bas), mais surtout des systèmes d'enregistrement et de lecture ultra-perfectionnés pour gérer de tels débits. Il suffit d'ailleurs d'envoyer une vidéo 4k sur un iPhone 6 pour se rendre compte que le téléphone peine à afficher la vidéo de manière fluide ! On a fait le test et l'image saccade de régulièrement dès que les plans changent trop rapidement. Si le nouvel Apple TV 4 ne prend pas en charge ce format, ce pourrait bien être pour des questions de puissance et pas seulement une histoire de débit WiFi. Pendant l'enregistrement, même la puce A9 nous gratifie parfois de quelques "lags", pas autant que ce qu'on avait pu voir sur le OnePlus 2, mais on sent malgré tout que l'on arrive ici aux limites de la puce.

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Image 4k pleine résolution tirée d'une vidéo filmée à l'iPhone 6s Plus


4k : des fichiers très lourds à stocker... et à traiter !



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Si le passage de 8 à 12MP avait fait grossir les JPG d'à peine 20 à 30%, le pourcentage est bien plus important lorsqu'on passe de la FullHD à la 4k. L'explication est simple : comme son nom l'indique, la 4k multiplie par quatre l'actuel 1080p. Logiquement, les fichiers pourraient donc peser jusqu'à quatre fois le poids de leurs prédécesseurs.

Pourtant, depuis l'iPhone 6, l'appareil se montre théoriquement capable de filmer en h.265, le nouveau codec qui va succéder à l'actuel h.264, et toujours utilisé sur la majorité des vidéos HD. Le HEVC (son autre petit nom) présente en effet l'avantage de diviser par deux le débit numérique tout en conservant la même qualité d'image. Bizarrement, Apple ne l'utilise aujourd'hui que pour les conversations Facetime, sous réserve que l'appareil de votre correspondant le prenne en charge. Sur l'iPhone 6s, toutes les vidéos -y compris 4k- sont encore encodées avec le h.264, sans doute par souci de rétro-compatibilité avec la matériel existant.

Si vous avez craqué pour une télé 4k ou un bel iMac Retina, vous pouvez donc vous lancer et commencer à enregistrer vos films de vacances à ce format. Mais avant cela, préparez-bien le terrain : une minute de 4k à 30 images/s pèse chez Apple plus de 375Mo, contre 200Mo pour la même minute en FullHD à 60 images/s et tout juste 130Mo en FullHD à 30 images/s. En gros, à débit d'images égal, on multiplie par 3 la place occupée, voire par deux si vous aviez déjà opté pour la FullHD@60 images/s.

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Enfin, dernier élément à prendre en considération : avez-vous un équipement adéquat pour traiter ce type de fichiers ? S'il s'agit de petites vidéos courtes, pas de soucis, votre Mac les lira sans problème. Si en revanche, vous souhaitez filmer vos vacances, faire un petit montage dans iMovie et l'exporter sur YouTube, c'est une autre paire de manches !

Sans un Mac avec un processeur un peu véloce (au moins un Core i5 bi-coeur à 2Ghz), vous risquez de perdre patience. En lecture, suivant le format d'image (VP9 par exemple), nous avions même découvert que le nouveau MacBook Retina était incapable de lire de telles vidéos de manière fluide. Considérez également l'achat d'un petit SSD externe pour travailler sur les fichiers, surtout si vous avez un MacBook Air avec un SSD interne déjà plein à craquer. Enfin, outre les temps d'encodage plus longs, il faudra aussi disposer d'une bonne connexion internet si vous souhaitez envoyer vos flux sur YouTube ! La petite vidéo ci-dessous pèse par exemple plus de 5Go en ProRes (500Mo compressée) et même avec la fibre, il faudra parfois patienter quelques dizaines de minutes pour arriver au bout.

Comparatif 4k/Full HD



Le jour de la sortie de l'iPhone, nous avions déjà tourné une petite vidéo 4k, enregistrée rapidement avec l'iPhone 6s Plus. Aujourd'hui, nous avons réalisé un nouvel enregistrement avec un iPhone 6 Plus (qui filme en Full HD@30FPS) à côté de l'iPhone 6s Plus qui enregistre en 4k, tous deux équipés de stabilisation optique de l'image.

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Image 4k pleine résolution tirée d'une vidéo filmée à l'iPhone 6s Plus - Modèle : Romina


Evidemment, pour se rendre compte des gain en qualité, il faudra avoir devant soi un écran dont la résolution est au moins supérieure à 1920x1080 (1080p). C'est le cas des iPad Retina (y compris l'iPad mini 2), des MacBook Pro Retina 13" et 15", du nouveau MacBook Retina, des iMac (27" mini) ou encore de toute machine connectée à un écran 27" d'Apple. En revanche, seul l'iMac Retina est capable de jouer des vidéos 4k à résolution native actuellement.

Dernière précision importante : la vidéo ci-dessous est tournée à seulement 30 images/s. Il faut savoir que l'appareil est capable d'enregistrer en Full HD à 60 images/s (mais pas en 4k), ce qui apporte bien plus de fluidité. En passant à la 4k, on gagne donc plus de points mais on divise aussi par deux le nombre d'images enregistrées chaque seconde. On vous conseillera plutôt de vous orienter vers la 4k pour enregistrer des plans fixes, et la FullHD@60 pour shooter des événements sportifs ou très animés... en attendant la 4k à 60 images seconde, d'ici quelques années !

Notez que YouTube dégrade fortement la qualité, mais cela reste suffisant pour apprécier la différence de résolution.


Merci à Romina de Blaastyle !



Du Slow-Motion à 120 images/s et en Full HD !



La fonctionnalité était passée un peu inaperçue, mais nous l'avions déjà relevée lors de notre prise en main de l'iPhone 6s, le jour de la sortie : il est désormais possible de réaliser des ralentis à 120 images/s en 1080p !

Jusque là, l'iPhone 6 était capable de gérer les slow-motion en 120 et même à 240 images/s, mais uniquement en 720p. Le résultat était déjà correct, mais à l'heure de la 4k, la simple HD apparait aujourd'hui bien pauvre.

Notez que l'on a rencontré un petit souci lors de la prise de vue : si l'on ne règle pas bien le focus en amont, le point se fait parfois aléatoirement, sur l'arrière plan par exemple. Du coup, le sujet devient flou, c'est ballot. Espérons qu'Apple corrige le tir de manière logicielle, à moins que l'autofocus perde en réactivité avec une telle cadence d'image.

Voici donc une petite vidéo comparative entre un ralenti à 720p (iPhone 6 Plus) et la nouvelle version en 1080p (iPhone 6s Plus). Sur Mac, n'oubliez pas de régler la qualité d'image maximale dans le lecteur...







TouchID : presque trop rapide !



Apple a discrètement mis à jour Touch ID, son capteur d'empreinte qui passe en version 2. La Pomme se montre très discrète sur les nouveautés, mais vous verrez dans la vidéo qu'elles ne tiennent finalement qu'en un mot : vitesse.



Si par le passé, Touch ID s'est parfois montré capricieux, son système s'est rapidement amélioré et il est encore plus performant sur l'iPhone 6s. C'est en effet un capteur deuxième génération qu'Apple présente ici. On pourra donc avoir accès à son téléphone plus rapidement mais cela aura un prix : l'iPhone se déverrouillera parfois de façon intempestive lorsqu'on appuiera rapidement sur son bouton principal. Il faudra donc prendre l'habitude d'utiliser le bouton marche/veille pour jeter un oeil à ses notifications (ou s'acheter une Apple Watch ?).

Tout comme sur les modèles précédents, on ne pourra enregistrer que cinq empreintes. On notera que dans notre test, nos deux téléphones ont chacun deux empreintes en mémoire, ce qui a son importance, puisqu'Apple précise que plus il y a d'empreintes enregistrées, plus le temps nécessaire à la reconnaissance s'accroît.

Une autonomie stable malgré une plus petite batterie



On l'a vu plus haut, l'arrivée de 3D Touch a forcé Apple à faire des économies volumétriques pour y caser ses nouveaux capteurs. Si vous avez déjà ouvert un iPhone auparavant, vous savez que la batterie occupe l'essentiel de l'espace, et qu'il s'agit là du seul levier pour ne pas augmenter l'épaisseur du téléphone.

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Contre toute attente, Apple a donc taillé à la serpe dans la batterie, abaissant sa capacité de 5% sur les deux modèles. De 1810 mAh, on passe ainsi à 1715 mAh sur l'iPhone 6s et de 2915 mAh à 2750 mAh sur l'iPhone 6s Plus.

Nous avons bien tenté quelques tests comparatifs mais une année de charge et de décharge a sans doute déjà affecté les accumulateurs de nos iPhone 6, qui se vident systématiquement plus vite que leur descendants. A moins qu'Apple ait fait un gros travail d'optimisations, comme elle le clame chaque année, afin de réduire drastiquement la consommation. Par ailleurs, l'autonomie reste quelque chose de très subjectif suivant les usages : certains passent 2H par jour dans les transports, d'autres peuvent recharger leur téléphone au bureau... Nos attentes ne sont jamais les mêmes sur ce plan.

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A l'arrivée, l'iPhone 6s Plus permet toujours de finir la journée avec 25 à 30% de batterie alors que l'iPhone 6s doit souvent être rechargé en fin de soirée si vous êtes de sortie. De là à dire qu'il s'agit toujours du plus gros défaut de l'iPhone, il n'y a qu'un pas, même si la concurrence n'a pas vraiment trouvé de solution, sauf à créer des smartphones plus épais.

Depuis iOS 9, le mode d'économie d'énergie permet toutefois de gagner 1 à 2H suivant les usages, au point que certains l'activent une bonne partie de la journée, quitte à subir les ralentissements qui vont avec. D'autres préfèrent se trimballer une petite batterie portable (parfois incluse dans la coque), surtout lorsqu'on utilise des jeux ou des GPS, très gourmands en énergie.

4G et WiFi plus rapides



Cette année, Apple fournit de nouveau une connectivité améliorée, aussi bien en 4G qu'en WiFi.

Sur le réseau cellulaire, on retrouve ainsi une puce Qualcomm MDM9635M dite de "catégorie 6" capable de télécharger à plus de 300Mbps. Autant vous le dire tout de suite, aucun réseau ne prend encore en charge cette norme en France, et nous n'avons donc pas pu tester la chose IRL. Il faut dire que les 150Mbps proposés l'an dernier sont déjà difficiles à atteindre chez les opérateurs, qui viennent à peine de commencer à adapter leur réseau. Reste que tout ceci est plutôt cool pour l'avenir, puisque le téléphone devrait tenir la route encore de nombreuses années. Ceux qui utilisent leur iPhone pour partager la connexion 4G ne crachent pas sur quelques Mbps supplémentaires, et avec ce modèle, la connectivité en a donc encore sous la pédale.

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Enfin, le WiFi prend en charge la norme ac à 866Mbps contre 433Mbps théoriques sur l'iPhone 6. L'adoption du MIMO permet donc de presque-doubler les débits. Dans les faits, l'iPhone 6s avait déjà du mal à dépasser les 250Mbps et cette année, on peut effectivement atteindre les 450/500Mbps sur le 6s. Reste qu'à moins de disposer d'une connexion fibrée à 1Gbps, tout cela ne vous sera pas d'une grande utilité, l'iPhone échangeant assez peu de données avec le réseau local. En revanche, le MIMO permet une meilleure réception du WiFi, surtout si vous êtes dans des zones déjà très encombrées.

De nouvelles coques et de nouveaux Docks colorés



Cette année, la Pomme n'a pas créé d'accessoires réellement différents pour ces téléphones, dont le form-factor n'a pas beaucoup évolué. Il ne restait donc que les couleurs pour égayer un peu ces nouveaux iPhone 6s.

Test de l'iPhone 6s et de l'iPhone 6s Plus



Tout d'abord, Apple a lancé de nouvelles couleurs pour ses coques de protection. Pas franchement gaies, elles oscillent entre le noir, le brun, le mauve et quantité de niveau de bleu et de gris assez tristes. Les prix n'ont pas non plus baissé, d'autant que le cuir proposé ici vieillit plus mal et que le silicone est clairement surtarifé. Petite mention toutefois aux modèles Havane et Lavande qui ont retenu notre attention, mais une fois encore, les goûts sont vraiment propres à chacun.

Acheter la coque en silicone pour iPhone 6s : 39€
Acheter la coque en cuir pour iPhone 6s : 55€
Acheter la coque en silicone pour iPhone 6s Plus : 45€
Acheter la coque en cuir pour iPhone 6s Plus : 59€


Test de l'iPhone 6s et de l'iPhone 6s Plus



Avec l'arrivée de l'Or Rose sur le téléphone, la Pomme a eu la très bonne idée d'y assortir ses Docks. Ainsi, on y trouve toutes les couleurs disponibles sur les iPhone... si vous êtes prêt à y mettre les 14€ supplémentaires !

Cependant, Apple a tout de même légèrement amélioré ces accessoires, en rajoutant un peu de poids, ce qui offre une bien meilleure stabilité. Par ailleurs, la connexion semble plus fiable que sur la version blanche où le téléphone n'arrêtait pas de se déconnecter.

Acheter le Lightning Dock Blanc : 45€
Acheter le Lightning Dock Argent, Or, Gris sidéral ou Or rose : 59€


On aurait aimé



Pas une année ne passe sans que l'on ne regrette quelques fonctions sur le nouvel iPhone, que la concurrence a pourtant adoptées avec succès.

Une meilleure autonomie



Apple campe souvent sur ses positions pour des raisons parfois louables, mais on a aussi l'impression que la doctrine interne de quelques illuminés prévaut sur l'ensemble de la société. Le culte de la finesse en constitue le parfait exemple : rajouter un bon millimètre sur l'iPhone 6 aurait pu offrir quelques heures supplémentaires à une autonomie déjà très moyenne. Mais non, Apple préfère encore rogner sur les accus pour y intégrer d'autres capteurs, comme 3D Touch cette année.

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Un mot aussi sur la charge rapide, devenue presque courante dans le monde Android. En quelques dizaines de minutes, le téléphone grimpe alors aux 3/4 de sa capacité, ce qui est bien pratique si l'on a oublié de brancher l'appareil pendant la nuit. Là encore, Apple s'y refuse, peut-être aussi pour préserver les batteries ou tout simplement car elle n'a pas la techno, comme la QuickCharge 2.0 de Qualcomm, qui envoie dans l'appareil jusqu'à 21W (contre 10/12 sur l'iPhone 6s Plus et moitié moins sur l'iPhone 6)

Bris de glace



Avec les années, Apple a vu défiler des millions d'iPhone dont la vitre s'est brisée ou simplement tombé dans les toilettes. Si le verre incassable n'a pas encore été inventé, on ne peut pas dire que la Pomme facilite son remplacement, avec des tarifs qui avoisinent désormais les 200€ sur le 6s Plus. A ce prix, on peut se payer un téléphone complet sur Android... Quant à l'eau, éternelle ennemie de l'électronique, la Pomme ne semble pas réellement s'en préoccuper. Même l'Apple Watch n'est pas vraiment étanche, et si l'iPhone résiste à première vu à une petite plongée dans les toilettes, les conséquences sur le long terme (pour la batterie, les circuits et tous les capteurs) peuvent se montrer dramatiques.

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Autre regret, l'absence de recharge sans fil, mais la raison, on la connait : l'induction nécessite une épaisseur plus importante, ce qui briserait une nouvelle fois le dogme de Jony Ive. Du coup, on se retrouve continuellement à devoir brancher l'appareil à ces éternels câbles lightning, qui n'ont pas non plus adopté la norme USB C pourtant prôné par Apple. D'ici 3 à 4 ans, tous les téléphones du monde seront USB C, sauf une seule société qui s'était pourtant engagée à promouvoir ce nouveau standard dans ses produits.

Enfin, comment ne pas relever toutes les mesquineries habituelles. Et d'année en année, ce sont souvent les mêmes griefs qui ressortent :

- le modèle de base reste à 16Go alors que les besoins (notamment avec la 4k, live Photo et les 12MP) sont en hausse constante, tout ça pour nous pousser à prendre la version 64Go. Si Apple avait été smart, à ce niveau de prix, elle aurait dû proposer 32Go en entrée de gamme.
- la NFC est toujours bridée, ce qui empêche les développeurs de l'utiliser. Question de sécurité, sans doute, et peut-être qu'Apple estime que le besoin n'est pas là. On a de nouveau l'impression que cette norme a été rajoutée l'an dernier uniquement pour Apple Pay et c'est vraiment dommage.
- nous l'avons démontré l'an dernier, l'iPhone de 5,5" est capable de se recharger avec un adaptateur de 10W, alors que la Pomme ne livre qu'un modèle de 5W dans la boite. C'est pourtant mathématique : avec celui qui est fourni, l'appareil met deux fois plus de temps à remplir ses accus ! Il faudra donc repasser à la caisse une nouvelle fois...

Conseils d'achat



Faut-il craquer pour cette nouvelle génération d'iPhone ? Si vous avez déjà un iPhone 6/6 Plus, la réponse est plutôt non. Le nouveau capteur photo ne mérite pas qu'on débourse à nouveau 1000€ pour un gain très relatif. Quant à la 4k, ce n'est encore que le début, et le format FullHD@60p se montre aujourd'hui bien plus adapté à nos infrastructures. Il y a bien 3DTouch, mais là encore, ces améliorations prendront vraiment de la hauteur que d'ici une bonne année, le temps que les développeurs adaptent leurs programmes.

En revanche, si vous êtes encore sur un iPhone 4/4s/5/5s, l'écart commence à sérieusement se creuser. Comme vu plus haut, ces nouvelles tailles d'écran se montrent de plus en plus utiles, mais c'est sans doute l'autonomie en hausse sur ces modèles qui finira de vous convaincre. Si votre compte en banque n'est pas en grande forme, orientez-vous plutôt vers les modèles de l'an dernier (6/6Plus) que l'on trouve désormais à bon prix.

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Quant à la capacité, oubliez la version 16Go, qui se montre nettement insuffisante, même si le Cloud permet de s'affranchir de sa musique ou de ses photos, mais sûrement pas des vidéos 4k qui devront rester en local. La moindre application un peu lourde (GPS, jeu...) pèse vite plusieurs Go, sans parler des mises à jour d'iOS qui nécessitent aussi quelques Go de libres. Même si ça fait mal au porte-monnaie, dites vous que les 100€ supplémentaires se retrouveront en partie à la revente, car d'ici 2/3 ans, plus personne n'achètera de téléphone de 16Go (du moins, on l'espère !).

Au final, ces iPhone 6s apportent des nouveautés appréciables (on adore 3D Touch !), et permettent à Apple de revenir dans la course sur le haut-de-gamme, face à une concurrence Android de plus en plus féroce. On aurait évidemment apprécié une meilleure autonomie, un modèle de 32Go de base, un port USB C ou de la recharge sans fil, mais il n'existe encore aucun téléphone qui réponde à toutes ces problématiques à la fois.



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