iPhone : comment Apple doit-elle réagir face aux pirates ?

Le piratage est sans doute la nouvelle forme de terrorisme de notre siècle, et tous nos systèmes vont ainsi devenir des cibles potentiels, téléphones compris.

Aujourd'hui, à Las Vegas, un pirate va rendre publique, une faille de sécurité de l'iPhone, permettant d'accéder à l'appareil en envoyant une série de SMS. Charlie Miller, l'auteur de la trouvaille n'a donc rien trouvé de mieux que de dévoiler -si tout va bien- la manière de procéder, dans quelques heures maintenant. Problème : Apple ne peut pas corriger une telle faille aussi rapidement, le programmeur ayant rapporté le problème il y a seulement 6 semaines. Reste maintenant à connaitre tous les détails et la dangerosité exacte du mécanisme : il se peut en effet que les SMS en question débloquent bien l'iPhone, mais qu'il faille un accès physique ou IP de l'appareil pour vraiment faire du tort à l'utilisateur. Dans ce cas, un patch présent dans l'OS 3.1 pourrait tout à fait suffire.

Cupertino est donc restée assez silencieuse sur ce front, et préfère se battre du côté du déblocage (jailbreak / désimlockage), qu'elle considère bien plus dangereux. (Le Jailbreak utilise également des failles de sécurité pour débloquer l'appareil) Wired, dans sa finesse habituelle, insiste sur les risques qualifiés de potentiellement terroristes par Apple. La Pomme se plaint en fait surtout des altérations du baseband (le programme le plus bas niveau de l'iPhone, qui gère la téléphonie), réalisé par les outil de déblocage et qui pourrait pirater -dans une certaine mesure- des parties du système GSM. Mais l'EFF (Electronic Frontier Foundation) n'est pas de cet avis : pour la fondation, Apple veut avant-tout protéger son AppStore, et éviter le piratage à grande échelle, facilité par ces logiciels de déblocage.

La Pomme se retrouve donc dans une situation délicate : d'un côté elle doit corriger les failles au fur et à mesure qu'elles sont découvertes, et de l'autre, elle aimerait beaucoup que ces trous de sécurité ne soient pas rendus publiques, sans que les auteurs ne soient inquiétés.

C'est le jeu du chat et de la souris aimait plaisanter Jobs. Nul besoin de le préciser, les souris ont apparemment un petit avantage, ces derniers temps...