La Tribune de Genève (merci AllDayAll9T) publie ce matin une interview de Benoît Garbinato, professeur d'informatique à l'Université de Lausanne, qui nous donne son avis sur la sortie d'un iPad mini, annoncé pour la fin de l'année.
Personnellement, je ne vois pas ce que le consommateur peut gagner d’un compromis entre un smartphone et une tablette complète. Si Steve Jobs était encore vivant, je mettrais ma main à couper qu’Apple ne sortirait pas d’iPad mini pour l’instant. Sous la férule de Jobs, la firme à la pomme a toujours lancé ses nouveaux produits avec la conviction qu’ils avaient ce quelque chose de plus capable de changer la donne et d'attirer de nouveaux clients. Maintenant que Steve Jobs n’est plus là, il n’est pas exclu qu’Apple ose un ballon d’essai. Ou alors, c’est que l’entreprise a trouvé l’ingrédient qui fera la différence et donnera envie de posséder une tablette plus petite. A ce stade, je ne vois pas ce que pourrait être cet ingrédient, mais qui sait...
Steve Jobs avait été interrogé à plusieurs reprise sur la sortie éventuelle d'une tablette plus petite. Pour lui, la taille actuelle de l'iPad faisait suite à une étude approfondie de la recherche de la dalle idéale. Jobs était clairement opposé à un iPad mini à l'époque, et s'il était encore de ce monde aujourd'hui, peu de chance que sa vision ait réellement changé.
Reste que Jobs a parfois plié sous la pression du marché ou des actionnaires. L'exemple le plus typique était le Mac mini, mal aimé du Top Management, mais qui a permis d'abaisser enfin l'entrée de gamme des machines. Ce n'était pas une idée de Jobs, mais bien une réclamation qu'iPapy a fini par accepter, estimant au fond qu'Apple n'avait jamais réussi à propose une tour un peu abordable.
L'avenir nous dira si le nouveau CEO a eu raison de trancher, dans ce qui s'apparente à son premier grand choix stratégique depuis la mort de Jobs. Toujours dans l'hypothèse où cet iPad mini se confirme, évidemment.
