Aux États-Unis, le lobbying est une activité reconnue et même très répandue au sein des grandes sociétés, certains pourraient même parler d’institution. Même si Apple dispose de la plus petite enveloppe dédiée pour une multinationale de son rang, Tim Cook aurait personnellement contacté la présidente du Congrès, Nancy Pelosi et d'autres membres du Congrès pour exprimer ses inquiétudes concernant la législation et la réforme du droit de la concurrence.
Selon le New York Times, il se serait dit préoccupé par le fait que les projets de loi antitrust étaient précipités et freineraient l'innovation .../... ils nuiraient aux consommateurs en perturbant les services qui alimentent l'iPhone. Il aurait souhaité que le comité judiciaire de la Chambre retarde le processus d'examen du projet de loi. Mais Nancy Pelosi aurait rejeté sa demande.
Rappelons qu'en mars dernier, Public Citizen -une organisation à but non lucratif de défense des consommateurs- publiait un rapport révélant que Cupertino était la seule des GAFAM à ne pas avoir de comité d'action politique (ndlr : il s'agit organisme mis en place pour faire du lobbying auprès de politiques pour tenter d'influencer leurs décisions). De plus, d'après un document du Sénat américain, publié en octobre dernier, Apple a déclaré 1,56 million de dollars au troisième trimestre de 2020, au titre de ses dépenses en lobbying.
