Le Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Junker, vient de reconnaître que la condamnation d'Apple aurait une dimension politique.
A l'occasion de la réunion du G20 en Chine, il s'est exprimé à Reuters, de manière assez surprenante. Il soutient incontestablement le travail de Margrethe Vestager mais il n'hésite pas à la qualifier de Rottweiler de l'Union Européenne - sans doute par référence à la détermination sans faille de la nouvelle Dame de fer.
En outre, bien que les sommes en jeu soient colossales, Junker a admis que la décision n'a pas seulement obéi à un impératif financier puisque l'argent retournera dans les caisses de l'Irlande et non celles de l'Union. Au delà, il s'agit de renforcer l'Europe critiquée et affaiblie par le Brexit ainsi que de restaurer sa puissance et sa crédibilité internationales.
Extraits :
La question critique, si nous voulons restaurer la confiance de nos ressortissants en notre économie, est de trouver une taxation juste.
Toutes les sociétés doivent payer un impôt juste, et ce, dans les pays où elles engendrent des bénéfices.
La décision à 14,5 milliards, qui enrage les États-Unis et qui inquiète Apple, a été conçue pour choquer et faire craindre.
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