Depuis quelques temps, Amazon commercialise une technologie de reconnaissance faciale -appelée Rekognition- notamment à la police américaine. Basée sur une IA, cette méthode repère des objets et des visages sur des images ou des vidéos, en fonction de la base de données du client (la police donc). Dans le cas présent, les forces de l'ordre d'Orlando (Floride) et Washington County (Oregon) utilisent un fichier de délinquants pour identifier des personnes partir des images issues de la vidéo-surveillance.
Mais, le procédé déplaît, notamment chez certains actionnaires, qui n’ont pas hésité à envoyer un courrier à Jeff Bezos, appelant à une prise de conscience de l'entreprise. Ils se disent inquiets que cette technologie puisse être utilisée pour cibler et surveiller de manière injuste et disproportionnée, les personnes en fonction de critères ethniques par exemple ou bien inquiets que les ventes puissent être étendues à des gouvernements étrangers, incluant des régimes autoritaires.
Au-delà, de la protection de la vie privée, les actionnaires craignent également qu’un tel procédé ne nuise à l’image de l’entreprise, ce qui pourrait entrainer sa dévalorisation (en Bourse). Mais Amazon doit faire face aussi, à l’opposition de quarante et une organisations, dont l’Union américaine pour les libertés civiles, qui demandait déjà fin mai l'arrêt de cette collaboration pour des raisons éthiques.
Mais Amazon se défend de tout détournement de ses services, opposant sa politique qui interdit l'usage de nos services pour toute activité illégale, portant atteinte aux droits des autres. Mais est-ce bien suffisant pour garantir la confidentialité ou rassurer les simples passants, qui eux n’ont souvent rien consenti du tout.
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