C’est en plein scandale avec son app espion, que Facebook vient de dévoiler ses résultats trimestriels. Le réseau social a dépassé les estimations de Wall Street pour son chiffre d'affaires et le bénéfice, grâce à la croissance d'Instagram et une augmentation constante des dépenses publicitaires. Le réseau compte désormais sur 7 millions d’annonceurs actifs.
Ainsi, le bénéfice net a atteint 6,88 milliards de dollars (contre 4,27 milliards de dollars un an plus tôt), soit une progression de 65%. Le CA est passé de 12,97 milliards de dollars à 16,91 milliards de dollars (+ 30,4%). Les ventes publicitaires ont atteint 16,64 milliards de dollars (+30% également), tandis que les coûts visant à l'amélioration du contenu et à la sécurité ont augmenté de 62% à 9,09 milliards de dollars.
Le réseau compte 1,52 milliard d’utilisateurs actifs quotidiens et 2,32 milliards d’utilisateurs actifs mensuels (+9%). A ce stade, le revenu moyen par utilisateur s’est stabilisé à 7,37 dollars (+ 21% d’un trimestre à l’autre, et +19% sur un an). Paradoxalement, les finances ont été plutôt solides, malgré l’indignation croissante du public et des autorités à l’encontre des pratiques en matière de protection de la vie privée, les scandales à répétitions et les premières sanctions liées à Cambridge Analytica.
À noter que le groupe cessera bientôt de communiquer les statistiques de ses utilisateurs pour la seule plateforme Facebook, mais indiquera des family metrics, globalisant Facebook, WhatsApp et Instagram. David Wehner, CFO, a ainsi déclaré : Nous pensons que ces chiffres reflètent mieux la taille de notre communauté et le fait que de nombreuses personnes utilisent plusieurs de nos services. Pour le moment, nous continuerons à divulguer les deux séries de chiffres, mais nous prévoyons qu'avec le temps, les indicateurs familiaux joueront un rôle primordial dans la façon dont nous parlerons de notre société et nous éliminerons éventuellement les indicateurs de la communauté uniquement Facebook.
