Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, n’est pas vraiment content et le fait savoir. Ma plus grande inquiétude vis-à-vis des entreprises de technologie est qu'elles ont tendance à ne payer aucune taxe, a-t-il déclaré à CNBC.
Il soutient également la position de Margrethe Vestager pour trouver une solution globale. Mais le consensus communautaire autour d’une même taxe numérique semble difficile. La Suède, la Finlande, l'Irlande et le Danemark ont en effet bloqué la dernière proposition, le week-end dernier.
Pour les défenseurs de la taxe GAFA, de nombreuses activités en ligne, telles que la publicité, ne sont pas taxées, ce qui constitue un manque à gagner pour les gouvernements et une injustice face à l’impôt. Ils dénoncent assez régulièrement les montages d’optimisation fiscale des GAFA. Depuis sa condamnation à 13 milliards d’euros (le 31 août 2016), Apple est souvent pointée du doigt.
Pour sa part, la France fait office de chevalier solitaire, ayant décidé de mettre en place sa propre taxe de 3% sur les entreprises tech, dont le chiffre d’affaires mondial dépasse 750 millions d’euros par an. Le Royaume-Uni pourrait potentiellement imposer une taxe de 2% sur les sociétés générant 500 millions de livres (653 millions de dollars).
