Tim Cook a décidément été très actif en fin de semaine dernière. En plus de sa visite à l’assemblée des actionnaires de Berkshire Hathaway, il a également accordé une interview à ABC au cours laquelle il a pu revenir sur son intérêt pour des sujets d’actualité, tels que la confidentialité des utilisateurs, de l’utilisation abusive des smartphones et du temps passé, par des enfants, devant un écran.
Dans un premier lieu, il est revenu sur la protection des données, qui est -pour lui- l’un des enjeux les plus importants du moment, usant d’une métaphore un peu inhabituelle pour le coup. En dehors des atteintes physiques, l’une des pires choses est le voyeurisme. Vous savez, celui qui regarde par la fenêtre. Or, ces personnes qui surveillent Internet en savent beaucoup plus sur vous que celui qui regardait par la fenêtre. Beaucoup plus...
Sans surprise, ses propos sont bien rodés et rassurants, le discours est clairement affiché en opposition aux réseaux sociaux. Vous n'êtes pas des produits. Nos produits sont des iPhone et des iPad. Nous chérissons vos données. Nous voulons vous aider, les garder privées et en sécurité. Nous sommes à vos côtés.
Le sujet délicat du Temps d’écran a été abordé. Le CEO a d’ailleurs plaidé coupable sur sa propre utilisation, il avoue passer trop de temps sur son iPhone, plus 200 fois par jour, deux fois plus qu’il ne pensait. Nous gagnons de l'argent si nous pouvons vous convaincre d'acheter un iPhone, mais je ne veux pas que vous l’utilisiez trop. Ce que nous voulons construire, ce sont des produits pour enrichir votre vie. Faites quelque chose que vous ne pourriez pas faire sans. C'est ce qui nous passionne. Certains ne manqueront pas de soulever l'ambiguïté...
Enfin, il conclut son intervention sur le contrôle parental, notamment face aux réseaux sociaux. Il évoque ainsi les outils existants sur l’iPhone depuis iOS12 et promet de nouvelles fonctions pratiques dans les prochaines mises à jour (comme l’approbation des contenus). Sans revenir sur la polémique du moment et l’interdiction de certaines apps concurrentes (des raisons de sécurité selon Apple, une question de concurrence pour les dev concernés), il rappelle toute la relativité des relations : il n'y a pas de norme pour la parentalité. Les gens ont des points de vue différents sur ce qui devrait être autorisé et non [...] ce qui pourrait être raisonnable pour l’un pourrait être totalement inenvisageable pour l’autre.
