Contrairement à Apple qui a déjoué le consensus, Samsung Electronics vient de présenter de très mauvais résultats pour ce trimestre. Le Coréen affiche un bénéfice net en chute de 56% sur un an à 5,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en baisse de 4 % (47,46 milliards de dollars). Une déconvenue plutôt inhabituelle pour le groupe qui a toujours réussi à faire face aux aléas de ces dernières années.
Ce résultat fait également suite à un premier trimestre tout aussi sombre où les bénéfices ont déjà plongé de 60%, soit la pire performance depuis 2016. Au cours des deux trimestres consécutifs, Samsung avait identifié les ventes de puces mémoires, comme le principal facteur de ses difficultés financières mais d’autres viennent s’y ajouter.
En effet, pour les smartphones, Samsung doit aussi faire face à une concurrence chinoise féroce, notamment Huawei. Sa division chute de 42%, malgré le lancement réussi du Galaxy Note 10. Le Coréen indique avoir été globalement affaibli par de moindres ventes de modèles haut de gamme et une hausse des dépenses de marketing. Elle aurait également été fragilisée par les débuts catastrophiques du Galaxy Fold, dont la sortie est reportée pour septembre.
Du côté des puces et composants électroniques (ses principales sources de revenus), là encore, on constate une baisse de 71 % de son bénéfice. Le segment a doublement été victime des tensions entre la Chine et les Etats-Unis, mais aussi entre le Japon et la Corée du Sud.
La firme peut toutefois se reposer sur une amélioration du marché des puces-mémoires , confronté depuis quelques temps à une baisse des prix. Mais cette situation ne serait que temporaire, Gartner prévoyant une nouvelle chute de 42 % sur l'ensemble de l'année en raison d’une offre surabondante jusqu'au deuxième trimestre 2020.
Pour l’anecdote, Samsung aurait eu un chiffre encore plus bas, si ce n’était un paiement ponctuel d’Apple. Le fabricant d'iPhone a en effet remboursé au géant coréen de la technologie environ 800 milliards de won pour des commandes OLED non passées, et ce, après l'échec des négociations pour trouver une solution contractuelle. Rappelons que cette somme correspond à la baisse des ventes (et de la production) de l’iPhone.
