Contrairement à Apple, Netflix est plutôt avare de détail sur la question environnementale. Mais pour la première fois, elle vient de révéler l'empreinte carbone d'une heure de visionnage par ses abonnés.
Se basant sur Dimpact -un outil développé par des chercheurs de l'Université de Bristol-, la plateforme affirme qu'en 2020, soixante minutes à regarder Snowpiercer, les Chroniques de Bridgerton ou Le jeu de la Dame (ou ce que vous préférez) a généré moins de 100gCO2e.
Cela représente ce que consomme un ventilateur de 75 W pendant 6 heures en Europe, ou d'un climatiseur de 1 000 W fonctionnant pendant 40 minutes, soit un chiffre relativement faible pour une personne mais à multiplier par le nombre d'abonnés. Or la plateforme compte près de 200 millions d'utilisateurs à travers le monde, dont près de 40 millions de nouveaux abonnés en 2020.
Précisons que Netflix vient de rejoindre l’initiative DIMPACT créée par l’Université de Bristol. Il s'agit d'un projet collaboratif né en 2019, dont le but est de simplifier les mesures des émissions de carbone des produits et services numériques.
Pour l'instant, les plateformes de streaming ne sont pas obligées d'indiquer l'empreinte carbone lié à leur utilisation. Mais de nombreux parlementaires français souhaitent renforcer les obligations des entreprises du numérique dans le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
En juillet dernier, Apple a indiqué vouloir atteindre la neutralité carbone sur l'ensemble de ses activités, de sa chaîne d'approvisionnement, de fabrication et du cycle de vie des produits d'ici 2030. Si cela concerne l'ensemble de ses activités, fournisseurs compris, elle a déclaré en 2018, être 100% neutres en carbone pour ses propres opérations. Pour autant elle n'a pas encore diffusé cette donnée.
