A quelques heures des résultats, les analystes multiplient les petits papiers, histoire de faire monter un peu la pression. Sans risque de se tromper, deux tendances se dégagent : l’une concernant la déprime de l’iPhone, l’autre la montée en puissance des Services.
Contrairement à Ming-Chi Kuo (qui s’est déjà trompé l’an passé) qui parie sur une amélioration cette année, Timothy Arcuri (UBS) se veut nettement moins optimiste. S’il penche également pour des ventes moroses de l’iPhone, la reprise ne devrait pas s’effectuer en 2019 mais bien attendre 2020. Il emploie même le terme de dépression pour qualifier l’état des ventes, tout en soulignant un avenir incertain.
Si les Services sont perçus depuis de nombreux mois comme le vrai moteur d’Apple, leur croissance devrait apparemment ralentir en 2019. Selon Visible Alpha, les Services devraient générer 11,22 milliards de dollars (en hausse de 18,1%), et 11,28 milliards pour Philip Elmer-DeWitt (en hausse de 21,3%). C’est une excellente progression, légèrement en deçà du même trimestre de l’année dernière avec 31%.
En réalité, cette situation serait due à une nouvelle norme de comptabilisation des revenus. En effet, Apple classera l'amortissement des valeurs de Plan, Siri et des services gratuits iCloud, dans les ventes nettes des Services. Historiquement, on les trouvait dans la catégorie Matériel. Ainsi, elle récupérera à l’avenir, une partie du prix des iPhone, iPad ou Mac dans les Services.
