Ceux qui ont acheté un lapin Nabaztag ou des produits connectés de cette époque l'ont appris à leurs dépens : même si l'objet en question est toujours en bon état, il peut arriver que le constructeur décide un jour ou l'autre, de lui couper la chique.
Il y a deux ans, Nest avait racheté la société Revolv, une petite boite qui s'était lancée avec un certain succès dans la domotique. Elle proposait notamment un hub connecté permettant de contrôler différents équipement de la maison. Ce dernier était plutôt onéreux, vendu autour de 300$ pièce.
Dès le 15 mai prochain, Nest a annoncé que le produit ne fonctionnerait plus. Son nouveau propriétaire a en effet décidé de couper les serveurs, pourtant indispensables à son bon fonctionnement. Et ne pensez pas que seules les fonctions liées au Cloud seront bloquées ! Tout le boitier sera désactivé après cette date, et il s'arrêtera de répondre, tout simplement.
Nest justifie son choix par une réaffectation des ressources. Il faut dire que le nombre d'utilisateurs serait assez faible, et le maintien de l'infrastructure ne serait plus du tout rentable pour l'entreprise. Reste que pour les quelques clients qui ont dépensé une petite fortune dans le boitier, la pilule est difficile à faire passer.
Voilà qui nous amène une nouvelle fois à prendre en considération que tous ces produits dits connectés ont une durée de vie limitée, et parfois largement en dessous de la durée de vie de l'électronique. On pourrait parler d'obsolescence programmée, mais ce n'est pas tout à fait exact : si l'on payait la partie connectée (sur abonnement par exemple), les constructeurs seraient sans doute plus enclins à proposer un support plus pérenne. Sans cela, ces objets s'apparente plutôt à de la location de service, comme c'est le cas avec une Box Internet ou un système d'alarme relié à un central, par exemple.
