Akamai est un des principaux fournisseurs de bande passante au niveau mondial, et grâce à cette position, la société est capable d'établir des classements réguliers des équipements internet, pays par pays.
On apprend par exemple que la France est le 6e pays le plus connecté du monde avec 26 millions d'adresses IP relevées par le prestataire durant le dernier trimestre, juste derrière le Royaume Uni et l'Allemagne :
Bizarrement, dès qu'on évoque les débits, l'hexagone n'apparait même pas dans le Top 10, dominé par la Corée, le Japon, Hong-Kong ou encore la République Tchèque :
Il faut ainsi remonter à la 38ième place mondiale pour voir que le début moyen tourne autour de 5Mbps.
Alors, la France, championne de la démocratisation de l'ADSL et des Box aurait-il raté le coche du haut-débit ? Plus ou moins. Regardons le classement européen :
Hormis le Royaume-Uni, la plupart des pays de taille et de population comparable (Espagne, Italie, Allemagne) se situent globalement au même niveau que la France. Et il n'y a rien d'anormal à cela. On imagine bien qu'équiper une nation de 700 000 Km2 et de 65 millions d'habitants -dont une bonne partie en zone rurale- n'est pas aussi facile que de câbler des pays comme la Suisse, les Pays-Bas ou la Tchéquie, de superficie bien moindre et qui concentre une grande partie de la population sur quelques villes. En agglomération justement, le développement du câble, de la fibre, ou de technologies comme le VDSL, permettent d'atteindre plus facilement le très-haut-débit. L'écart est ainsi de plus en plus important avec les campagnes, bloquée en ADSL, avec des débits parfois 100 fois plus faibles qu'en ville. On comprend alors qu'un pays fortement urbanisé (comme la Corée ou Hong Kong) ou concentrant l'essentiel de sa population en ville, tire rapidement les moyennes vers le haut.
