A quelques heures de l'édition 2018 du Consumer Electronics Show , il semblerait qu'aucune femme ne figure parmi les principaux intervenants, à savoir les animateurs des sept keynotes programmées sur les cinq jours. Si la grand-messe annuelle devrait attirer quelques 4000 exposants de 150 pays et attendre plus de 170 000 visiteurs, elle accueille de nombreuses conférences sur des thèmes tech ou d'actualité.
Liliana Aide Monge, Directrice de l’école de codage Sabio en Californie, boycotte ainsi l'évènement pour la deuxième année consécutive pour dénoncer ce déséquilibre qu'elle estime injustifié : le fait que ce large rassemblement mondial de la haute technologie ignore complètement la question [de l'égalité] montre sa surdité et son irresponsabilité.
Karen Chupka (vice-présidente de l'association professionnelle CTA) qui supervise l'organisation du CES et qui go-anime la présentation inaugurale avec Gary Shapiro, enfonce le clou -mais pas forcément dans un sens favorable. Elle précise en effet que les animateurs des keynotes doivent être des cadres dirigeants au plus haut niveau (CEO, Président ou Directeur Général) à la tête d'une entité importante et reconnue par l'industrie. Elle ajoute même que la situation est très dérangeante mais que le nombre de femmes occupant ces positions est très limité : Nous comprenons votre malaise. Cela nous gêne aussi. L'industrie technologique et tous les autres secteurs doivent faire mieux.
En réponse, les organisateurs ont déclaré ne pas avoir trouvé de femmes suffisamment haut placées... On peut toutefois remarquer une très intéressante session aujourd’hui de 9h30-10h15 (GMT -8) : The future is female, animée par Mesdames Kasha Cacy (UM), Karen Kahn (HP) et Pamela Drucker Man (Condé Nast).
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