La Délégation interministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces (DMISC) vient de délivrer son second rapport sur la menace numérique. Avec 63 500 faits en 2017, celle-ci affiche une hausse de 32% par rapport à 2016. Cette situation s’expliquerait par un taux de pénétration d’internet en croissance constante (près de 78 % de la population serait désormais connectée tout moyen confondu) mais également via les cryptomonnaies qui favoriserait une économie parallèle et underground.
En 2017, les forces de l’ordre ont ainsi enregistré 320 000 victimes d’escroqueries et infractions liées, (+ 5,6% en moyenne par an depuis 2012). Les entreprises sont désormais des cibles privilégiées, les attaques étant parfois plus difficiles mais certainement plus rentables que les particuliers. Ainsi, il semblerait que près de 80% de ces dernières aient été victimes d’au moins une cyberattaque en 2017, allant de quelques centaines de milliers d’euros à plusieurs millions d’euros en fonction de la taille de la structure.
Le rapport précise également que les usages frauduleux de cartes bancaires émises en France, lors de ventes à distance sur internet, représentent 245 millions d’euros par an. Mais la DMISC s'inquiète également d'une montée en puissance du terrorisme, favorisée par les outils de chiffrement (les apps de messageries sont indirectement visées ici) ou l'anonymat des utilisateurs. Elle préconise que certaines contenus puissent être retirés dans l’heure, ce qui n'est pas toujours possible en pratique.
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