Les ministres des finances et les banques centrales sont actuellement réunis à Buenos Aires pour une réunion du G20, affirmant encore leur volonté d’un système unique fiscal international d'ici 2020. En début d’année, la Commission Européenne avait proposé de nouvelles règles visant les grands groupes techs (tels qu’Apple, Google, Amazon ou Facebook) afin que ces derniers paient davantage d’impôts.
D’après elle, il y aurait environ 200 sociétés impactées par cette mesure, qui devrait générer en contrepartie quelques 5 milliards d’euros. A titre transitoire, elle demande une taxe sur le chiffre d'affaires devrait être mise en place avant la fin de l'année.
Mais cette mesure ne fait pas l'unanimité, ni en dehors de l'Europe , ni même entre les États-Membres (comme l'Irlande ou le Luxembourg, des pays à la faible fiscalité). Ces derniers craignent d'ailleurs des mesures de rétorsion -à l'image de la guerre économique entre la Chine et les États-Unis-.
Hubert Fuchs, représentant du Conseil européen au G20, a ainsi déclaré que l’’un des grands défis est que la fiscalité de l'économie numérique est avant tout une imposition des entreprises américaines - car elles sont les acteurs clés du monde - les États-Unis estimant alors qu'il s'agit une attaque contre leur économie numérique.
Le Trésorier australien Scott Morrison préfère mettre le doigt sur un épineux problème, celui de la détermination de la valeur imposable. Car au fond, personne ne sait comment mesurer à des fins fiscales, la valeur des utilisateurs des services de réseaux sociaux...
