Depuis son adoption le 25 mai 2018, le RGPD n’a pas manqué de faire couler de l’encre. En huit mois, la Commission européenne n’a pas vraiment chômé et indique que les régulateurs européens de la protection des données ont reçu plus de 95 000 réclamations concernant d'éventuelles violations des données. La majorité d’entres elles portent sur le télémarketing, les courriels (type promotions) et la vidéosurveillance. À ce jour, seules 225 enquêtes ont été ouvertes, même si on ne sait s’il s’agit d’un manque de temps / moyen ou si le dossier n’était pas fondé.
Les responsables du numérique, Andrus Ansip, Frans Timmermans, Vera Jourova et Mariya Gabriel ont déclaré dans un communiqué conjoint que des sanctions supplémentaires pourraient être prises si les ressortissants communautaires prenaient conscience de leurs droits. Ils déclarent ainsi : Ce qui est en jeu, c'est non seulement la protection de notre vie privée, mais également celle de nos démocraties et la garantie de la durabilité des économies fondées sur les données.
La semaine dernière, la Cnil a justement infligé une amende de 50 millions d’euros à Google, pour ne pas avoir correctement obtenu le consentement des utilisateurs pour des publicités personnalisées. Cette mesure -même elle fait déjà l’objet d’un appel- constitue pour l’instant la sanction la plus importante ordonnée en application du RGPD. Rappelons que ce dernier confère de nouveaux pouvoirs aux autorités en chargeant de la protection des données et de la vie privée, leur permettant d'imposer des amendes pouvant aller jusqu'à 4% du chiffre d'affaires global.
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