Données personnelles : pour Tim Cook, le RGPD est la solution miracle
Par Laurence Trân - Mis à jour le
La semaine dernière, ABC publiait la première partie d’une longue interview de Tim Cook par Rebecca Jarvis, juste après la visite de l’usine du Texas. La chaîne vient de publier la deuxième partie -plus générale- où il évoque des sujets qui lui tiennent à cœur, comme les Dreamers et les DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals, un dispositif établi en juin 2012 par Barrack Obama, visant à protéger les mineurs entrés illégalement). Il se montre d’ailleurs nettement moins réservé : peu importe qui occupe le Bureau Ovale, il dit vouloir se battre à tout prix, rappelant l’engagement d’Apple et son action devant la Cour Suprême.
Mais le CEO est revenu sur d’autres thèmes d’actualité : l'environnement, la création d'emplois et la vie privée. Sans grande surprise, il insiste sur ce dernier sujet. Il souligne une nouvelle fois la différence entre Cupertino et les autres firmes techs en matière de données personnelles - prônant une approche
Enfin il revient sur un argument de campagne développé par certains candidats à la présidence américaine, le démantèlement des grandes entreprises techs mais aussi les trop grands pouvoirs de ces dernières. Pour lui, ce n’est pas la solution, les législateurs accorderaient trop d’importance à la question économique (il faut dire qu’Apple est plutôt dans le collimateur sur le terrain des monopoles).
Pour lui, ce n’est pas d’une réglementation antitrust dont les consommateurs auraient besoin mais une législation plus protectrice de leurs données, d’un contrôle et d’une surveillance accrue -aussi bien au niveau de la collecte que du stockage ou de l’utilisation. Un seul mot, les USA auraient juste besoin d’un RGPD !
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Mais le CEO est revenu sur d’autres thèmes d’actualité : l'environnement, la création d'emplois et la vie privée. Sans grande surprise, il insiste sur ce dernier sujet. Il souligne une nouvelle fois la différence entre Cupertino et les autres firmes techs en matière de données personnelles - prônant une approche
différente. Le discours a été maintes fois répété depuis le scandale Cambridge Analytica (même s’il n’est pas directement nommé) : Apple n’entend pas gagner de l’argent sur la vie privée de ses clients.
Nous ne voulons pas connaître tous les détails de votre vie. Nous n’essayons pas de siphonner toutes vos données personnelles pour en faire un profil. Nous voulons que vos informations restent sur vos appareils. C’est une affaire entre vous et votre smartphone, pas entre vous et Apple. C’est donc une approche totalement différente comparée à d’autres.Facebook et Google apprécieront.
Enfin il revient sur un argument de campagne développé par certains candidats à la présidence américaine, le démantèlement des grandes entreprises techs mais aussi les trop grands pouvoirs de ces dernières. Pour lui, ce n’est pas la solution, les législateurs accorderaient trop d’importance à la question économique (il faut dire qu’Apple est plutôt dans le collimateur sur le terrain des monopoles).
Pour lui, ce n’est pas d’une réglementation antitrust dont les consommateurs auraient besoin mais une législation plus protectrice de leurs données, d’un contrôle et d’une surveillance accrue -aussi bien au niveau de la collecte que du stockage ou de l’utilisation. Un seul mot, les USA auraient juste besoin d’un RGPD !
Je ne suis pas partisan de la réglementation en général, je pense que cela peut avoir des effets inattendus. Mais je pense que nous devons tous admettre […] que les entreprises ne sont pas arrivées à s’auto-contrôler, et qu’il est temps d'adopter une réglementation rigoureuse. Et je pense que nous avons dépassé ce délai. Et qu’il est grand temps d'avoir un projet de loi fédérale sur la vie privée.
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