En cette période de résultats, Facebook a révélé une diminution de ses marges d’exploitation au quatrième trimestre et de chiffres en-deçà des attentes de Wall Street, entraînant une baisse de 6% de son cours en Bourse. Le réseau affiche un record de 1,66 milliard d'utilisateurs (en hausse), des ventes publicitaires en augmentation également de 25% (20,74 milliards de dollars). Elle a également enregistré un bénéfice net de 7,35 milliards soit 2,56 dollars par action, contre 6,88 milliards, 2,38 dollars par titre un an auparavant. Malgré ces chiffres supérieurs aux attentes, le titre dévisse et la critique monte.
En effet, les coûts et les investissements ont aussi augmenté de 34% à 12,22 milliards de dollars, soit deux fois plus que les 14% anticipés. Les marges d’exploitation ont chuté à 42% au lieu des 46% un an auparavant. Mais du coup le verdict des analystes est plutôt déconcertant, comme celui de Jesse Cohen, analyste chez Investing.com : Le chiffre d’affaires de Facebook a progressé de 25%, ce qui représente la hausse la plus faible de son histoire. C’est la quatrième fois consécutive que le géant des réseaux sociaux publie une croissance inférieure à 30%.
En réalité, Facebook pâtit d'une dégradation de son image. Depuis trois ans, le réseau est dans le collimateur de tous les régulateurs, mais aussi de ses utilisateurs qui -depuis Cambridge Analytica- craignent pour leurs données personnelles. Beaucoup lui reprochent également son rôle et sa responsabilité dans la diffusion d’infox, notamment lors de l'élection de Donald Trump ou du référendum sur le Brexit.
