La décision d'Apple de faire de Siri une voix féminine par défaut dans de nombreux pays n’est pas vraiment bien perçue. Selon les Nations Unies, cela renforcerait les préjugés sexistes. Mais l’impression n’est pas réservée à Cupertino et concerne tout aussi bien Google, Amazon ou Microsoft.
Selon ce rapport intitulé I’d blush if I could, le problème est que ce choix reflète et renforce l’idée que les assistants -avec la notion de rôle secondaire- sont des femmes. Allant même plus loin, ces dernières seraient perçues comme des aides serviables, dociles et désireuses de plaire, disponibles en appuyant sur un bouton ou avec une commande vocale directe comme «bonjour» ou «oui». L’assistant n’ayant aucun pouvoir décisionnel se contente alors d’obéir peu importe la commande ou le ton.
Les Nations Unies s'inquiètent en particulier du message sous-jacent envoyé aux enfants, et ce, dès leur plus jeune âge. Selon le professeur Noble, les commandes aboyantes des assistants vocaux -telles que "trouve cela", "appelle untel" ou "fais ceci"- influent sur la socialisation et tronque les rapports des uns et des autres, notamment le rôle des femmes. Le raccourci est alors facile.
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