Et si l'avenir du jeu vidéo se jouait au travers, non pas d'une manette, mais d'un casque virtuel ?
Cela fait des années qu'on sait les fabriquer, mais jusque là, ces produits manquaient encore de beaucoup de choses, à commencer par une définition correcte de l'image projetée dans les lunettes. Les ingénieurs ont également fait d'énorme progrès question réactivité et c'est là aussi le point d'orgue de ce type de périphérique : si vous bougez la tête à gauche, il ne faut pas que le jeu mette plus de quelques centièmes de secondes à réagir, sans quoi vous serez mort à l'image avant l'avoir eu le temps de vous défendre.
Une boite américaine du nom d'OculusVR a réussi ce pari fou et a déjà acquis à sa cause pas loin de 40 000 développeurs à travers le monde. Nous avons d'ailleurs pu essayer le dispositif tout récemment à Paris, et autant vous dire que c'est impressionnant : Laura est ressortie de là en titubant après seulement quelques minutes d'une séance de grand-huit virtuel. Son esprit était tellement dans le jeu que son estomac y croyait encore plus. A l'image de l'iPad -arrivé juste au bon moment sur le marché- on peut estimer que l'Oculus Rift réunit toutes les technologies nécessaires pour en faire un succès commercial à court ou moyen terme.
Sans doute grâce à Carmack (le papa de Doom, Quake et du Carmack's Reverse), la petite startup californienne a fini par lever -cette nuit- une somme colossale, 75 millions de dollars, dont une grande partie provient du fond de Marc Andreessen, le fondateur de Nestcape (si vous savez ce que c'est un qu'un modem 14,4 bauds, vous avez déjà utilisé son navigateur). Jusque là, la firme n'avait levé que quelques millions, notamment grâce à un projet kickstarter et ce petit coup de pouce devrait permettre une sortie grand-public assez rapidement. Du moins, on l'espère !
