L'affaire de San Bernardino n'est pas prête de se finir. En effet, un rapport du DOJ montrerait que le FBI n'aurait pas épuisé toutes les options avant d'agir en justice contre Apple. Le document qui porte le nom alambiqué de Accuracy of FBI Statements Concerning its Capabilities to Exploit an iPhone Seized During the San Bernardino Terror Attack Investigation (plus simplement dit précisions complémentaires sur l'iPhone de San Bernardino) fait suite à de longues investigations.
Le FBI aurait prétendu qu'il n'avait pas les moyens d'accéder aux données stockées sur l'iPhone sans l'assistance d'Apple, une affirmation répétée plus tard devant le Congrès. En bon normand, on aurait pu dire que ce n'était pas tout à fait faux, mais pas totalement vrai non plus.
C'est ainsi que l'enquête révèle une insuffisance de recherche, des rapports contradictoires voire un certain désordre dans l'organisation de l'enquête. Amy Hess, une ancienne directrice exécutive du Bureau, évoquerait même des désaccords internes au sein de la direction des opérations qui auraient ralenti le dossier.
Le chef du Remote Operations Unit (ROU), qui a dit au bureau de l'inspecteur général que son unité ne disposait pas des compétences techniques pour accéder à l'iPhone à ce moment-là, a déclaré que c'était seulement après cette réunion qu'il a commencé à contacter des entreprises tierces et à chercher une solution. Comme discuté plus loin, à ce moment-là, il savait pertinemment que l'un de ses interlocuteurs (avec lequel il travaillait étroitement) était à près de 90% de trouver une solution [...], et qu'il lui avait demander de donner la priorité à ce dossier.
Rappelons tout de même que cette affaire n'avait finalement rien donné. En effet, le FBI avait finir par accéder aux données via un tiers dont l'identité n'a jamais été dévoilée (les rumeurs parlaient de Cellebrite) et a retiré les poursuites contre Apple. L'agence a déclaré plus tard que rien de significatif n'a été trouvé sur le téléphone...
