Le décret présidentiel n'est pas du goût de tous. En effet, une douzaine d'entreprises américaines -dont Apple, Disney, Ford, Intel, Morgan Stanley, UPS et Walmar- ont averti l'administration Trump, des implications de l'interdiction de WeChat sur leurs plates-formes. Des conséquences graves, qui ont été abordées lors d'une conférence téléphonique mardi.
D'après The Wall Street Journal, ces firmes -dont les affaires sont fortement liées à la Chine- s'opposent à cette décision, affirmant que cela pourrait nuire à leur compétitivité dans la deuxième plus grande économie du monde.
Ceux qui ne vivent pas en Chine ne comprennent pas l'ampleur des implications, si les entreprises américaines ne sont pas autorisées à utiliser WeChat, a déclaré Craig Allen, président du US-China Business Council. Ils vont être gravement désavantagés par rapport à tous les concurrents.
L'un des problèmes concerne la portée géographique du décret -ce que d'ailleurs avait soulevé Ming Chi Kuo. S'applique-t-il uniquement aux États-Unis ou à toutes les transactions dans le monde, y compris la Chine ? Dans ce dernier cas, cela pourrait être une vraie catastrophe financière pour Apple.
Le célèbre analyste avait d'ailleurs estimé que cela pourrait réduire les ventes mondiales de Cupertino de 30%. Ce chiffre peut paraître énorme, voire erroné pour certains, mais il n'en serait rien. En effet, WeChat intervient dans quasiment tous les aspects de vie courante des habitants, il agit presque comme une intermédiaire unique pour tout. Aussi, une interdiction sur l'App Store équivaudrait à anéantir les ventes d'iPhone en Chine, mais aussi celles d'autres produits pommés.
WeChat n’est pas seulement un service de messagerie: c’est essentiellement tout un système d’exploitation […] Le chinois moyen prend son téléphone et ouvre immédiatement WeChat. Presque tout ce qu'ils font se passe dans cette application unique […] Un iPhone sans WeChat est totalement inutile en Chine. Personne n'en voudra, personne ne l'achètera
