Un bâillon à la bouche, mieux vaut texter les urgences plutôt que de les appeler
Par Laura - Mis à jour le
Il est vrai que dans certaines situations, envoyer un texto semble plus simple que d'appeler au secours. Brian Fontes, président de la NENA (National Emergency Number Association) prend pour exemple le cas de la fusillade de Virginia Tech, où de nombreux étudiants essayaient d'envoyer des textos aux urgences ou de pousser leurs amis à appeler à l'aide de leur part étant donné qu'ils ne pouvaient pas parler, de peur de se faire repérer par les tireurs. De même, lorsqu'on est caché sous son lit au milieu de la nuit ou qu'on se retrouve dans un coffre de voiture avec un bâillon, texter les urgences peut s'avérer une alternative salvatrice.
Les messages envoyés sont gratuits et les quatre principaux opérateurs américains, à savoir AT&T, Sprint, T-Mobile, et Verizon, redirigent depuis la semaine dernière les textos vers les postes de police les plus proches. Rien ne dit cependant que ces appels au secours seront entendus. En effet, il incombe à chaque de poste de s'équiper pour recevoir ces messages et de former ses opérateurs pour qu'ils puissent prendre en charge ce type d'alertes.
Appeler les secours de cette manière pourra s'avérer plus long, parfois, car envoyer sa localisation ne suffit pas à mobiliser une patrouille de police. L'opérateur devra évaluer la situation, demander plus d'informations afin d'orienter au mieux les agents déployés sur place. Ces échanges pourraient donc faire perdre un temps précieux qui aurait pu être réduit de vive voix.
Pour le moment, peu de commissariats sont équipés. Les autorités conseillent donc de continuer à appeler directement les secours lorsque les conditions le permettent. Des projets afin d'améliorer le service sont également en développement et permettraient de rendre les messages pour le 911 prioritaires et de prendre en charges les vidéos et photos.
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