Le design reprend la même robe fine et solide de l'an passé : coque métallique argentée monobloc pour le dos et les côtés, et large plaque de verre qui recouvre toute la surface de l'écran, soit la quasi-totalité de la face avant, bord à bord.
Les connaisseurs de la gamme 2009 retrouveront donc leurs confortables habitudes, tandis que le profane se plongera avec avidité dans la petite vidéo qui suit pour (re)découvrir l'iMac cru 2010 :
Design
Sans être révolutionnaire, le design de l'iMac est par ailleurs toujours aussi plaisant, et la qualité de finition très agréable à étudier, même de très près. Tonton Ergo dirait : "Ça, c'est de la belle ouvrage, madame".
La finesse de la machine fait toujours des merveilles dans un encombrement réduit, et donne vraiment l'illusion d'un ordinateur qui se réduit à un écran plat.
L'apparence de l'animal n'ayant que très peu changé entre 2009 et 2010, je vous renvoie vers la bien jolie galerie photo qu'avait fait Arnaud du modèle précédent, pour admirer la bête (l'iMac, pas Arnaud !).
Seule ombre au tableau de ce design minimaliste : les mouvements du pied se limitent toujours au strict minimum, à savoir l'inclinaison haut-bas de la bête. Point de rotation, point d'élévation. La nostalgie aidant, le Mac4Everien averti retiendra une petite larme de regret, à la pensée douce et fort lointaine de l'iMac G4, donc le bras d'écran permettait, d'une simple pression du doigt, des mouvements charnels amples et voluptueux, d'une agilité à faire passer les iMac G5 et suivants pour des articulations grippées de vieillard arthrosé.
Mais le Mac4Everien plus jeune n'en saura rien et nous ne pleureront pas davantage le regretté iMac G4, nous contentant de prier pour que Jonathan Ive se rappelle un jour que son bras n'est pas limité aux mouvements du poignet...
Le sujet qui fâche : l'écran brillant et les reflets
Passons à la pièce de résistance : l'écran. Il est grand, très agréable à regarder : les images y sont très lumineuses et homogènes, les contrastes sont flatteurs, les couleurs "claquent" ... mais l'écran est brillant. Vraiment.
Si un usage bureautique / web ne sera pas trop handicapé par d'éventuels reflets sur l'écran, ce sera par contre gênant pour tout usage mutlimedia : rien de plus agaçant que de voir toute la pièce se refléter dans les zones sombres d'un film ou d'une photo. À vous de trouver le meilleur endroit pour placer l'iMac sans avoir de reflets trop importants visibles dans l'écran.
Pour rester positif, on peut dire que l'iMac aura à coup sûr la vertu de vous forcer à repenser partiellement l'aménagement et l'éclairage de la pièce dans laquelle il échoira, si vous voulez profiter au maximum de son écran chatoyant sans effet "miroir".
Connecteurs, extensions et accesoires
Parmi les périphériques intégrés, l'iMac arbore toujours fièrement sa petite webcam (iSight, de son petit nom) et son micro en haut de sa façade avant, ingrédients idéaux pour des soirées visioconf' réussies, mais aussi pour les plaisirs solitaires : que celui ou celle qui n'a jamais passé une heure à tester tous les effets bêtes de Photo Booth nous jette la première pierre !
Le micro du dessus répond aux enceintes du dessous : intégrées dans la partie inférieure de l'iMac, celles-ci ont la particularité d'être orientées vers le bas. Le son réfléchit sur la table, et rebondit vers les oreilles de l'utilisateur. Autant dire que les conditions d'écoute dépendent grandement du revêtement de votre bureau. Sans être exceptionnelles, les enceintes intégrées sont qualitativement un bon cran au dessus des petites choses qu'on tente de vous vendre avec les PC assemblés pour quelques dizaines d'euro. Elles conviendront parfaitement à l'usage ponctuel du travailleur qui écoute sa musique en fond sonore (comme on écoutait le transistor de la cuisine, dans la jeunesse de tonton Ergo). Elles sauront aussi s'occuper sans défaillir du visionnage d'un film, et pourront occasionnellement réveiller les voisins quand vous prendra l'envie d'écouter une petite rétrospective de Metallica, autour de 2-3 heures du matin.
Bien entendu, le mélomane aura tôt fait de greffer à son iMac un système de restitution audio de meilleure qualité, et il pourra alors utiliser à sa convenance la sortie audio mixte, soit en analogique stéréo (pour y brancher un casque en mini-jack 3,5 mm, par exemple), soit en numérique optique, pour y relier son kit 5.1 et faire trembler les murs.
Le reste des connecteurs est désormais classique sur la gamme : en plus de l'entrée et de la sortie audio analogique/numérique combinée, on trouve 4 ports USB2, un port Firewire 800, un mini-DisplayPort qui servira de sortie et d'entrée vidéo (lire la vidéo en début d'article, pour tout savoir sur le Target Display), et un port Ethernet Gigabit.
Apple boudant toujours le Blu-Ray, c'est un lecteur-graveur de CD/DVD qui accueillera les disques optiques. C'est fort regrettable, car avec un tel écran (et si un adaptateur HDMI était fourni), nul doute que l'iMac 27" trouverait enfin sa place dans de nombreux salons comme le "hub multimedia" qu'il devrait être. Enfin, nouveauté de 2009 qui reste en place, le lecteur de carte SD est le voisin du dessous du lecteur optique.
Pour être complet sur les extensions possibles, sachez que l'iMac dispose de 4 ports d'extension de mémoire vive (RAM), et que par défaut seules deux sont prises par les configurations d'usine. L'accès à la RAM est assez aisé, et l'ajout ou remplacement de barrettes ne posera pas de problèmes.
Petit regret du geek bricoleur : le disque dur n'est pas accessible aussi facilement que la RAM, et son démontage invalide la garantie constructeur.
Apple fourni toujours avec l'iMac un clavier bluetooth (qu'il est possible d'échanger à la commande pour un clavier USB avec hub intégré et pavé numérique), une souris bluetooth Magic mouse (qu'il est possible d'échanger à la commande pour la souris filaire USB qu'on appelait autrefois Mighty Mouse). La petite lingette pour nettoyer l'écran est fournie, ainsi que les modes d'emploi et DVD d'installation. Mais point de télécommande en standard ni d'adaptateur vidéo (à acheter séparément), et c'est bien dommage ! Notez que l'ancienne télécommande Apple (en plastique blanc) fonctionne toujours sans problèmes sur ce nouvel iMac.
Performances
Côté performances, 2010 est l'année où l'iMac fait enfin son deuil des Core2Duo, et toute la gamme est enfin équipée des Intel Core iX. Le Core i3 est un nouvel arrivant qui s'est fait attendre sur la planète Mac, ayant successivement boudé cette année les MacBook Pro d'avril et le Mac mini de juin. Autant dire qu'on attendait le successeur du Core2Duo au tournant, et force est de constater que le Core i3 impose un certain respect.
Dans le détail, notre iMac de test est donc un Core i3 3,2 Ghz, monoprocesseur mais bi-cœur , et pourvu de 4 Go de RAM. La partie graphique est assurée par une ATI Radeon HD 5670. Côté stockage, le disque dur est un Seagate Barracuda ST31000528AS, qui tourne à 7200 tours/minutes, d'une capacité d'1 To.
Notre iMac de test est présenté tout en bas des tableaux comparatifs suivants.
Les performances globales sont plutôt bonnes, on sent bien que ce nouveau modèle d'iMac à Core i3 surclasse aisément les Core2Duo (ce qui n'est pas surprenant), mais notre iMac de test se permet en plus de dépasser de peu un MacBook Pro propulsé par un Core i7.
Quand on s'intéresse plus précisément au processeur, tant Geekbench que Cinebench donnent le même type d'écarts : le Core i3 est bien devant les Core2Duo, et pas si loin derrière les premiers Core i7 :
La partie graphique de notre iMac est plutôt bien dotée :
La Radeon HD 5670 et ses 512 Mo offrent, d'après CineBench, des performances qui la situent légèrement au dessus de la Radeon HD 4670, et très nettement au dessus des solutions graphiques des Mac portables.
Enfin, le disque dur étonnement véloce se paye des pointes à 120 Mo/s, surclassant même le RAID 0 (disques de 2,5") d'un Mac mini server :
En parlant du stockage, notez qu'il est possible de commander cet iMac avec un disque dur de capacité supérieure (2 To), ou un SSD, ou (là est la nouveauté) les deux à la fois : SSD + disque dur.
Décodé pour le non-geek, on peut dire qu'on tient là un modèle aux performances globalement homogènes, et plutôt (très) bonnes pour un usager lambda. L'utilisateur avide de puissance, quant à lui, se tournera vers l'iMac haut de gamme à Core i5 ou i7, avec son ATI Radeon HD 5750 à 1GB de VRAM.
Conclusion
En synthèse : l'iMac 2010 n'apporte pas de nouveauté visible au modèle précédent, mais l'arrivée du Core i3 apporte un puissant vent de fraîcheur bienvenu dans cette évolution -par ailleurs mineure- de la gamme.
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