Après avoir été semi-adoubée par la justice pour ses actions dans les Apple Store jugée insuffisantes pour caractériser un dommage imminent justifiant de limiter le droit à la liberté d'expression et à la liberté de manifestation, cette dernière a renouvelé hier ses actions à Paris.
Rejoint par des élus d'extrême gauche, mais aussi des militants hospitaliers, l'angle d'attaque était cette fois un peu différent : dénonçant toujours l'optimisation fiscale, l'association a alors installé un hopital dans la boutique, estimant que le manque à gagner (rien qu'en France) suffirait à combler une partie des dépenses publiques liées à la santé.
En récupérant les 2,7 milliards d’euros d’impôts qu’Apple doit à la France [3] et en luttant efficacement contre l’évasion fiscale, on pourrait maintenir les emplois qui disparaissent chaque année dans les hôpitaux publics et créer plusieurs milliers de lits supplémentaires pour redonner de la décence au travail des agents hospitaliers et à l’accueil des patients.
Finalement, le préfet de police a fini par faire évacuer la boutique occupée illégalement au bout de quelques heures. L'intervention s'est faite dans le calme même si une bonne partie des manifestants ont refusé de quitter les lieux spontanément.
