Dans une interview accordée en espagnol à Univision, Eddy Cue est largement revenu sur les arguments déjà évoqués par Tim Cook et les avocats d'Apple dans l'affaire qui oppose l'entreprise aux autorités américaines, tout en y ajoutant sa touche personnelle.
Alors que l'avocat général d'Apple avait cité en exemple la disparition du vol 370 de Malaysia Airlines, comme un cas dans lequel l'entreprise avait largement aidé des autorités dans leurs recherches, Eddy Cue a une nouvelle fois affirmé que la firme de Cupertino aidait le FBI quand elle le pouvait, mais que cette fois-ci, il est allé trop loin : ce qu'ils veulent, c'est une clé qui ouvre la porte arrière de votre maison mais vous n'avez pas de double explique-t-il.
De plus, le vice-président des logiciels et des services d'Apple explique que les autorités pourraient ne pas se contenter de cela en cas de victoire : où s'arrêteront-ils ? demande Eddy Cue. Un jour par exemple, le FBI pourrait nous demander d'activer la caméra de l'iPhone ou son microphone. Pour le moment ces choses ne sont pas possibles. Mais s'ils peuvent nous forcer à faire cela, je pense que c'est une très mauvaise chose.
Une nouvelle fois, l'homme explique qu'une telle solution pourrait se retrouver dans de mauvaises mains, d'autant que les autorités ont eu par le passé quelques soucis à protéger les données de ses employés : ces dernières années, le gouvernement a perdu plus de 5 millions d'empreintes digitales appartenant à ses propres employés. Ils ont perdu des centaines de millions de numéros de cartes de crédits, des systèmes financiers. Ce problème arrive de plus en plus. Et la seule façon dont nous pouvons nous protéger, c'est de faire en sorte que les téléphones soient plus sécurisés affirme-t-il.
Si l'affaire est largement perçue comme une bataille qui oppose Apple au FBI, Eddy Cue estime qu'il s'agit en réalité d'une guerre menée par les ingénieurs de la Pomme contre les terroristes et les criminels. Dans le même temps, le chef de la police de New York a accusé Apple d'aider les assassins. Reste à savoir ce que le Congrès en pensera.
