Il y a maintenant un peu plus d'un an, nous organisions un concours un peu exceptionnel visant à faire gagner un saut en parachute tandem à l'un d'entre-vous. C'est finalement Pilou74, alias Philippe, qui remportait le gros lot et après pas mal de tergiversations organisationnelles, le saut tant attendu (et redouté) a eu lieu ce samedi 23 juin, sur l'aéroport de Roanne.
Musique intro : Fonogeri, Intro (Lii impro) - Musique : Lar Clobsay, Time of war III
Le saut a été organisé par l'équipe de Fl140.fr (à Roanne) et de Fl140.com, à Bordeaux. mais il est possible de réserver le votre un peu partout en France par le biais de l'application iPhone fly140, éditée par ToutiCom.
Rendez-vous était donné à 16 heures ce samedi 23 juin, et j'avais le privilège de sauter également, accompagnant ainsi Philippe. Une première pour ma part, et également pour Philippe qui avait déjà pratiqué le parapente.
Après une brève formation de 15 minutes, nous montons dans l'avion, un coucou de taille modeste, où nous devons nous serrer un peu pour tenir à 4 dans l'habitacle. Le saut est réalisé en tandem, avec un moniteur accroché à notre dos. Vincent, le responsable de Fl140.fr, saute avec Philippe, quant à moi, c'est Edouard, un ancien commando para qui m'embarque.
Dans l'avion, on est comme en famille, en train de geeker à l'aise : Edouard est un lecteur de Mac4Ever et Vincent revendique 6 Mac à la maison. On fait des blagues, sur Windows 98 Millenium, Tim Cook ou la gent féminine. Le saut est filmé à l'aide de 3 caméras GoPro fixées sur les gants des pilotes.
L'avion grimpe jusqu'à 3000 mètres d'altitude, en environ 15 minutes. Notre stress grimpe aussi. L'ouverture de la porte est le point culminant de cette petite angoisse d'avant vol. Le bruit est infernal dans l'appareil et tandis que je sors précautionneusement mon premier pied, celui-ci est immédiatement balayé par les 200 km/h de vent. Sensation...
S'en suit la mise en place : le tandem sort presque complètement de l'avion et se trouve sur un minuscule marche pied. Un dernier signe du pilote et c'est le saut dans le vide. Je ne fais pas le malin, Philippe non plus.
Vient le saut dans le vide. On ne va pas vous en raconter des tartines, d'autant que nous savons avoir, parmi nos lecteurs, de vrais parachutistes qui n'ont aucun raison d'être impressionnés par deux néophytes sautant en tandem. Le moment est de toute manière très dur à décrire avec des mots. La sensation de vitesse est extrême (on vole à environ 180 km/h), la peau est fripée comme un vulgaire drap et l'adrénaline est à son maximum. Au bout de quelques secondes, la conscience complète revient. Et c'est déjà le moment d'ouvrir la voile, à environ 1500 mètres d'altitude.
Cette ouverture se fait en douceur, sans coup brusque, et tandis que le parachute freine notre descente le bruit s'estompe peu à peu. Le vol sous voile est une expérience formidable. Le parachute se pilote comme un cerf-volant : deux manettes qu'on tire, à droite pour aller à droite, à gauche pour aller à gauche. Ce qu'on mesure mal, par contre, c'est l'accélération centrifuge que déclenche un tirage rapide de manette. C'est comme dans un manège, en plus sauvage.
L'atterrissage se fait sur les fesses, en douceur. Philippe, un peu plus lourd que moi, tond un peu la pelouse avec son arrière train. Au total, le vol aura duré 7/8 minutes, des minutes de plaisir intense, où la décharge d'adrénaline est maximale. Sans conteste, il s'agit là d'un des expériences les plus renversantes accessible à tout un chacun, ou presque.
Pour réaliser un saut tandem, il faut compter environ 250 € par personne, plus des frais éventuels pour les prises de vue. Un brevet de saut s'acquiert pour environ 1600 €, et il est possible de s'entrainer en soufflerie (à Argenteuil) pour améliore la phase de vol libre.
Au final, l'expérience est l'une des plus marquantes qu'il m'ait été donné de vivre, et je pense que Philippe dira la même chose. Un instant unique, où l'on triomphe d'une peur tout à fait primitive, pour déboucher sur un bonheur sensoriel difficile à rapporter. Chaudement recommandé à tous !
Un immense merci, pour conclure, à Vincent et Edouard, de Fl140.fr, à Gilles de fl140, et Jerome, de touticom.
