Hier soir, panique sur les réseaux sociaux, Facebook afficherait certaines conversations privées sur la TimeLine (le nouveau journal) des utilisateurs. La plupart des médias (nous compris) s'emparent de l'affaire, et participent à cet élan de stress aux heures de sortie de bureaux. Il faut dire que dans toutes les rédactions, les journalistes -grands utilisateurs de réseaux sociaux- n'ont pas mis longtemps à se rendre compte de la remontée des messages. Chérie, passe prendre du pain ce soir ! ou encore J'ai laissé les clefs sous le paillasson sont a priori des phrases qui ne trompent pas !
Pour l'heure, et selon toute vraisemblance, Facebook semble s'en tirer par la petite porte en expliquant à la BBC qu'il s'agit non pas, de messages privés, mais de conversations entre deux personnes sur le mur, qui ont donc toujours été publiques. De leurs côtés, Montebourg et Pellerin veulent des explications, et c'est bien normal, il s'est passé quelque chose d'anormal hier soir et Facebook a forcément sa part de responsabilité.
La vérité ? Elle se trouve un peu entre les deux. Il faut dire qu'en 2008, la notion de mur n'était pas toujours très claire chez les nouveaux arrivés. Certains pensaient que, sur cet espace, les échanges étaient vus uniquement par la personne concernée. Par la suite, l'éditeur a unifié sa messagerie et son tchat, et les utilisateurs étaient alors mieux informés des possibilités de communication.
La vraie question est donc plutôt de savoir pourquoi, tout à coup, Facebook a fait remonter ces vieux échanges sur la TimeLine (qui ne sélectionne qu'une partie de vos activités). Car la vraie panique vient certainement de là : comment se rappeler si un échange de 2008 était privée ou public ? Facebook n'a cessé de changer le paramétrage de confidentialité des éléments affichés, et l'utilisateur lambda n'est pas toujours au fait de ces évolutions.
Quelle leçon en tirer ? D'une part, que tout ce qui est stocké dans le cloud est potentiellement à risque. On parle aussi, aussi bien des e-mails hébergés en ligne, que vos documents chez Google Docs, iCloud ou encore vos conversations sur messagerie instantanée qui restent chez l'éditeur. Lorsque vous fournissez à un tiers des données personnelles ou des communications privées, rien ne dit qu'un jour, une faille de sécurité ne permettra pas de les rendre publiques. Enfin, il est également important de toujours garder un oeil attentif à ce qu'on publie ici et là, que ce soit sur un forum, Twitter ou Facebook. Une fois publié, une phrase, un mot, peut vous suivre toute votre vie.
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