Sur Internet, les trolls sont narcissiques, machiavéliques et psychopathes

Ils sont le cauchemar de beaucoup de sites, dont la plupart n'ont pas toujours les moyens de les modérer : les trolls sont partout sur internet, au point qu'ils sont désormais étudiés comme tout phénomène de société.

Des chercheurs se sont ainsi intéressés à cette espèce en voie d'expansion, qui sévit sur les forums, réactions aux news et sur les réseaux sociaux. C'est une université canadienne qui a publié son papier il y a quelques jours, dans lequel Erin Buckels, Paul Trapnell et Delroy Paulhus tentent de mieux comprendre les comportements de ces fauteurs de trouble dont le réseau se passerait bien.

Tout comme le Joker, les trolls fonctionnent comme agents du chaos sur l'Internet, en exploitant des sujets brûlants pour pousser les utilisateurs à exacerber leurs émotions et même, d'une certaine manière, leur folie écrivent-ils. Les chercheurs ont décrit le trolling, ou le fait de commenter en ligne, comme une façon de se comporter d'une manière trompeuse, destructrice, ou perturbatrice dans un milieu social sur Internet, mais sans volonté d'instrumentalisation.. En clair, les trolls s'amuseraient simplement à créer la panique, pour leur simple plaisir.

Plus inquiétant, ils ont repéré dans ces attitudes des schémas similaires entre le trolling et ce qui est appelé la "triade noire" de la personnalité, qui comprend, entre autres, le sadisme, la psychopathie et machiavélisme. Que ceux qui aiment débattre se rassurent, le fait de discuter et d'échanger sur internet ne relève aucunement du sadisme. Les sadiques veulent juste s'amuser. Et Internet est, pour ça, un formidable terrain de jeu.

N'en reste pas moins que le phénomène est devenu largement problématique pour bon nombre de médias, blogs et autres réseaux sociaux. Ces dernières années, divers moyens ont été observés pour dissuader les trolls de monopoliser les espace de discussion : validation manuelle des commentaires, modération, ou même des systèmes de notes données par les utilisateurs (comme on l'a fait dans les réactions avec les +/-). D'autres ont carrément opté pour une solution plus radicale, et ont choisi de supprimer purement et simplement les commentaires. D'après ces chercheurs, compte tenu de leur nombre, le combat semble malheureusement loin d'être gagné :-)