Après le Nevada -et sans doute, sous la pression des startups de la Silicon Valley- l'Etat de Californie vient d'autoriser les véhicules autonomes sur ses routes.
Le California Department of Motor Vehicles (DMV) a donné son accord pour des tests de voitures sans chauffeur, qui pourront débuter à la rentrée. Mais avant cela, les sociétés devront montrer patte blanche et respecter certaines conditions. La première n'est pas banale puisqu'elles devront déposer 5 millions de dollars dans un fond de garantie, qui servira notamment à dédommager d'éventuels accidents. Si la somme peut paraitre dérisoire pour Google, elle risque de fermer la porte à bon nombre de petites startups.
Autre prérequis étonnant, chaque véhicule qui circule de manière autonome devra... avoir un opérateur à bord. Et ne croyez pas qu'un simple permis suffise ! L'homme devra passer un examen spécial, durant lequel on s'assurera qu'il est bien capable de prendre le contrôle de la machine à temps. Le constat est donc assez paradoxal : une société souhaitant lancer une voiture autonome devra équiper le véhicule d'un chauffeur, et ce dernier devrait être plus expérimenté qu'un simple conducteur de voiture manuelle ! Evidemment, l'objectif est de garantir la sécurité des autres usagers de la route, le temps que ces robots se fassent un peu la main.
En Europe, on a pris du retard mais la loi s'assouplit. La fameuse convention de 1968 vient d'ailleurs d'être amendée et devrait permettre de travailler plus sérieusement sur le sujet.
Pour rappel, voici le texte tel qu'il est en vigueur actuellement :
Art. 8 Conducteurs
1. Tout véhicule en mouvement ou tout ensemble de véhicules en mouvement doit avoir un conducteur. 2. Il est recommandé que les législations nationales prévoient que les bêtes de charge, les bêtes de trait ou de selle et, sauf éventuellement dans les zones spécialement signalées à l'entrée, les bestiaux isolés ou en troupeaux doivent avoir un conducteur. 3. Tout conducteur doit posséder les qualités physiques et psychiques nécessaires et être en état physique et mental de conduire. 4. Tout conducteur de véhicule à moteur doit avoir les connaissances et l'habileté nécessaires à la conduite du véhicule; cette disposition ne fait pas obstacle, toutefois, à l'apprentissage de la conduite selon la législation nationale. 5. Tout conducteur doit constamment avoir le contrôle de son véhicule ou pouvoir guider ses animaux. 6. Le conducteur d'un véhicule doit éviter toute activité autre que la conduite. La législation nationale devrait prescrire des règles sur l'utilisation des téléphones par les conducteurs de véhicules. En tout cas, la législation doit interdire l'utilisation par le conducteur d'un véhicule à moteur ou d'un cyclomoteur d'un téléphone tenu à la main lorsque le véhicule est en mouvement.
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