Depuis plusieurs semaines, les professionnels de la musique alertent sur les contenus produits par l'IA. Ainsi, Universal Music Group (UMG) avait mis en demeure les plateformes de sévir et de traquer les copies mettant à mal les droits d'auteur.
Un grand ménage de Printemps chez Spotify
Suivant le mouvement, Spotify vient de supprimer plusieurs dizaines de milliers de morceaux générés par de l'intelligence artificielle. Dans le détail, il a retiré presque 7 % des titres téléchargés par Boomy, une start-up dont le comportement avait été dénoncé par le Financial Time et UMG.
Lancé il y a deux ans, Boomy propose de créer des musiques, à partir de certains sons et ambiances, en procédant à quelques modifications (tempo, paroles...). En quelques minutes, le tour est joué et le fichier est prêt à être publié. Et bien évidemment à générer des revenus. Basée en Californie, la jeune firme recenserait plus de 14 millions de créations par ses utilisateurs. Elle serait actuellement en pleines discussions avec Spotify.
Des plateformes mises en demeure
Dernièrement, Apple Music, Deezer et Tidal avaient commencé à faire le tri en supprimant le très controversé Heart on My Sleeve, suivis par Spotify, TikTok et YouTube. La chanson qui était devenue virale sur les réseaux et les plateformes a été créée par un dénommé ghostwriter avec un logiciel à base d'IA, formé par les artistes Drake et The Weeknd.
Rappelons que pour le label, il ne s'agit que de reprises illégales de titres existants au mépris des droits d'auteurs. En effet, comme pour le dessin, l’IA va piocher dans une base de données et analyser une qualité importante de données, ce qui va lui permettre de générer des musiques et des paroles. Aujourd'hui, il est difficile d'ignorer l'existence et le développement exponentiel de l'Intelligence Artificielle, au vu du nombre de débats enflammés ou des plaintes. Pas un seul domaine ne lui échappe : écriture, peinture et dessin et, bien sûr, musique.
