Si beaucoup d'entreprises de la Silicon Valley prônent la parité entre les femmes et les hommes, la mise en pratique s'avère encore délicate, comme le montrent les plaintes et procès perdus ces dernières années. Entre l'affaire d'Ellen Pao, les accusations de sexisme chez Uber, ou les inégalités de salaire chez Google, la liste est longue.
Dans ce contexte où il fait bon afficher sa différence, Blendoor (startup de San Francisco) vient de publier une étude sur la diversité au sein de 138 grandes entreprises tech américaines, prenant en compte la place des femmes et des minorités ethniques, les politiques de recrutement et de RH (notamment en matière d'égalité salariale et d'évolution professionnelle).
Image Blendoor
Le résultat est inégal, voir peu flatteur dans l'ensemble. Parmi les bons élèves, on retrouve HP (87), PayPal (82), et quatre ex-aequo – Apple, Cisco, Intuit et Yelp (80)- qui ont également les équipes les plus diversifiées et les stratégies les plus respectueuses. HP justifie ainsi d' ne équipe dirigeante qui compte 29% de femmes et 14% de personnes appartenant à des minorités ethniques ; son effectif total compte 33% de femmes, 7% d'Afro-Américains et 14% de Latinos.
Pour le reste, Stephanie Lampkin, PDG et fondatrice de Blendoor, se montre très dure : sa liste entend rétablir une réalité que beaucoup d'entreprises camouflent -selon elle- en embauchant juste un directeur de la diversité, donnent de l'argent à des associations, mais ne mettent toujours pas de personnes sous-représentées en positions de véritable pouvoir ou influence. [Celles-ci] n'ont pas de minorité représentée à leur conseil d'administration ou au sein de leur équipe de direction.