Après des dizaines de rebondissements en neuf mois, l'affaire est (presque) conclue officiellement.Toshiba avait annoncé avant-hier que l'accord était en passe d'être finalisé -Apple s'accordant un petit délai pour examiner une énième fois les conditions de vente- et il devenait surréaliste difficile à ce stade d'envisager un autre changement de dernière minute.
Il apparaitrait que l'activité serait cédée au consortium mené par Bain Capital, Apple, SK Hynix, Dell, Kingston et Seagate. Plus précisément, la transaction se ferait entre Toshiba et une société dénomée Pangea, créée spécialement pour l'occasion, dont les parts seraient détenues par les différents partenaires.
Selon le communiqué de Toshiba, le montant évoqué pour l'opération -soit 15 milliards d'euros- ne serait toutefois pas définitif. En revanche, on en sait davantage sur la répartition financière entre les différents partenaires - des informations confidentielles jusqu'à présent : Bain Capital apportera 212 milliards de yens, SK Hynix 395 milliards, et les quatre firmes américaines (Apple, Dell, Kingston et Seagate) un total de 415,5 milliards (la répartition interne n'est pas encore connue). Le groupe japonais réinvestira lui-même 350,5 milliards dans l'entité de reprise.
Cette opération devrait permettre au conglomérat nippon d’assainir son bilan et surtout d’éviter une radiation de la Bourse de Tokyo, sanction pour avoir affiché deux exercices consécutifs de situation nette négative. Du côté d'Apple, le rachat de cette activité -qui est un des leaders sur le marché des NAND- représente un enjeu stratégique considérable. En effet, il est évoqué que le manque de puces sur le marché serait en partie responsable de l'augmentation des prix des nouveaux iPad Pro.
