Certains ont banni les réseaux sociaux de leur vie, non pas pour l'intrusion dans leur vie privée mais pour la violence facile qui y règne. Le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) vient de rendre un rapport portant sur l'état des violences faites aux femmes en ligne.
Le HCE pense que la situation est accablante : il appelle ainsi à une véritable prise de conscience et à une action des géants du web mais aussi des pouvoirs publics. Remis cette semaine au secrétaire d'État au numérique Mounir Mahjoubi, le document expose qu'il faut en finir avec l'impunité des violences faites aux femmes en ligne.
Internet n’est pas toujours un espace de liberté et de sécurité pour les femmes, que ce soit via les réseaux sociaux ou les applications mobiles : les violences qu’elles y subissent sont massives. 73% des femmes déclarent en être victimes, et pour 18% d’entre-elles sous une forme grave.
Ainsi, en juillet 2017, un test grandeur nature a été effectué par le HCE, sur les principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Youtube). Le résultat est édifiant, avec en moyenne 92% des contenus sexistes signalés (insultes, menaces de viols ou incitation à la haine) qui n’ont pas été supprimés par les plateformes (87 % pour Facebook, 89 % pour Twitter et 100% pour Youtube).
De la même manière que les autres formes de violences, elles affectent la santé et la vie sociale des victimes. Cependant, malgré des effets connus, peu d'initiatives sont réellement entreprises. Aussi, le HCE énumère 28 recommandations afin de lutter contre cela, notamment tournées vers les réseaux sociaux.
