La taxation des multinationales tech ne fait pas l'unanimité en Europe (et prend son temps)
Par Laurence Trân - Publié le
Ces réserves risquent de ralentir le texte, puisque les réformes touchant à la fiscalité européenne doivent être approuvées à l’unanimité. La situation ne plaît pas vraiment à Bruno Le Maire, Ministre français de l’Économie et des Finances, fervent défenseur du projet.
Ce dernier a d'ailleurs réaffirmé la
détermination totale de la Francepour parvenir à un accord sur la question, et ce, avant 2018. Pour lui,
c’est une question d’efficacité et d’équitéqui n'est pas incompatible avec un travail en parallèle sur une solution à plus long terme. Il va même plus loin en affirmant :
au-delà de la question de la fiscalité du numérique, l’enjeu c’est l’indépendance de l’Europe et sa capacité à protéger ses propres intérêts, mais aussi de savoir si les pays européens ont le courage de prendre leur destin en main.

Parmi les "sceptiques", on retrouvera le Luxembourg ou l'Irlande -des pays à faible fiscalité nationale qui n'ont pas vraiment d'intérêt financier à la réforme- mais également d'autres états, qui semblent avoir changé d'avis depuis, comme l'Allemagne ou l'Espagne.
En définitive, la Commission européenne estime qu’il faudra beaucoup de temps pour trouver une solution perenne et propose donc -en attendant- la fameuse taxe à 3% pour récupérer une partie des recettes fiscales qui échappent à ses pays membres.
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