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La taxation des multinationales tech ne fait pas l'unanimité en Europe (et prend son temps)

Par Laurence - Publié le

Les États Membres ne sont pas vraiment convaincus par le projet de taxation des géants du numérique, certains préférant une approche internationale plutôt qu’européenne. Le texte présenté ce weekend lors d’une réunion de l'Ecofin à Sofia prévoit donc de fixer -temporairement- une taxe de 3% sur le chiffre d’affaires des géants du numérique (Google, Apple, Facebook et Amazon en tête), accusés de profiter un peu trop du système et de ne pas payer normalement leurs impôts sur leurs activités réalisés en Europe.

Ces réserves risquent de ralentir le texte, puisque les réformes touchant à la fiscalité européenne doivent être approuvées à l’unanimité. La situation ne plaît pas vraiment à Bruno Le Maire, Ministre français de l’Économie et des Finances, fervent défenseur du projet.

Ce dernier a d'ailleurs réaffirmé la détermination totale de la France pour parvenir à un accord sur la question, et ce, avant 2018. Pour lui, c’est une question d’efficacité et d’équité qui n'est pas incompatible avec un travail en parallèle sur une solution à plus long terme. Il va même plus loin en affirmant : au-delà de la question de la fiscalité du numérique, l’enjeu c’est l’indépendance de l’Europe et sa capacité à protéger ses propres intérêts, mais aussi de savoir si les pays européens ont le courage de prendre leur destin en main.

La taxation des multinationales tech ne fait pas l'unanimité en Europe (et prend son temps)


Parmi les "sceptiques", on retrouvera le Luxembourg ou l'Irlande -des pays à faible fiscalité nationale qui n'ont pas vraiment d'intérêt financier à la réforme- mais également d'autres états, qui semblent avoir changé d'avis depuis, comme l'Allemagne ou l'Espagne.

En définitive, la Commission européenne estime qu’il faudra beaucoup de temps pour trouver une solution perenne et propose donc -en attendant- la fameuse taxe à 3% pour récupérer une partie des recettes fiscales qui échappent à ses pays membres.

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