C'est en toute discrétion que la firme a acquis 23,5 milliards de dollars de ses propres actions sur le marché libre au cours du trimestre de mars. Il faut dire que l'action d'Apple avait quelque peu baissé du fait du "mode panique" des investisseurs face aux rumeurs de mort prématurée de l'iPhone X ou du battery gate. Il n'y avait aucune raison de ne pas en profiter (de là, pour certains, d'envisager la théorie du coup monté).
Le montant de cette opération sur un seul trimestre reste énorme. C'est deux fois plus que son volume normal mais cela représente, par exemple, près de 8 fois la taille de sa plus importante acquisition (Beats) ou de l'évaluation de Spotify avant son introduction en Bourse.
Mais la manœuvre n'est pas insolite. Depuis 2012, Cupertino a effectivement pour habitude de racheter ses titres -soit sur le marché boursier, soit directement auprès des actionnaires. Les motivations sont diverses, comme augmenter le dividende par action (en cas de destructions des titres, ce qui est sans doute le but poursuivi ici), mais également accroître la liquidité des titres, récompenser les actionnaires ou encore faire grimper le cours de bourse.
Rappelons que mardi soir, Tim Cook a confirmé le nouveau programme de rémunération des actionnaires (à hauteur de 100 milliards) ainsi que l'augmentation des dividende de 16 %, des opérations qu'il faut bien financer.
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