Avec l’apparition de nouveaux acteurs, le monde du streaming devient une vraie guerre où les plateformes se battent à coups de milliards. Mais la donne a changé et le contenu exclusif concerne également le septième art et pas seulement les séries. Ce qui crée des tensions avec l’industrie du grand écran !
Ainsi, Netflix s’est récemment offert des pointures comme les frères Coen, d’Alfonso Cuaron, Martin Scorsese (avec Robert DeNiro et Al Pacino), Michael Bay, Steven Soderbergh ou encore Guillermo Del Toro. La stratégie est là : privilégier les abonnés (entre 1,5 et 3 millions dans l’Hexagone) plutôt que les salles obscures tout en courant les festivals. De plus la chronologie du cinéma fait que la sortie en salles d’un film et sa mise en ligne en simultané est de toute façon impossible, aussi certains événements comme à Cannes demeurent très frileux, pour ne pas dire réfractaires.
Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas française, indique ne rien avoir contre Netflix à condition toutefois qu’il se conforme à la réglementation. Le cinéma a 120 ans et il a déjà vécu l'arrivée de la télévision, de la vidéo, d'Internet. Il a toujours trouvé un accord avec ces nouveaux supports qui permettait à chacun d'y gagner. La situation actuelle est exceptionnelle : le dernier entrant revendique un modèle d'exclusivité. Et d'exclusion, car ses créations originales ne seront pas projetées sur grand écran.
Dernièrement un accord a d’ailleurs été trouvé par Canal + permettant d’abaisser le délai entre la sortie en salles d’un film et sa diffusion télévisuelle. Netflix pourrait s’en inspirer et ouvrir un bureau l'an prochain à Paris ce qui lui permettrait de réduire également ces temps d’attente -au plus grand bonheur de ses utilisateurs.
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