Les prochaines élections présidentielles américaines promettent d’être rudes. Ainsi, la candidate démocrate, Elizabeth Warren, a décidé de réglementer le petit monde de la Silicon Valley. Dans un premier temps, elle avait dénoncé la suprématie des GAFA (Apple en tête) et avait demandé leur démantèlement pour mettre fin à leur monopole. Elle s’attaque aujourd’hui sur le droit à la réparation.
Pour cela, elle choisit un angle plutôt insolite en choisissant une image traditionnelle, celle des agriculteurs américains. Ces derniers sont obligés de dépendre de réparateurs agréés pour faire réparer leurs équipements. En effet, les fabricants utilisent un logiciel empêchant les réparations non autorisées, ce qui entraînerait des retards et des prix plus élevés. Au delà, elle réclame une législation de l’après-vente, à laquelle Apple n’est pas vraiment favorable.
Cette histoire intervient dans un contexte toujours très sensible sur l’obsolescence programmée et le droit à la réparation, où Cupertino a déjà dû faire face à de nombreux recours. Pour autant, elle défend sa position en rappelant la nécessité de protéger ses technologies, les données de ses clients ou encore ses procédés de fabrication. Actuellement, la firme californienne et ses prestataires de services agréés sont seuls en mesure de fournir un service complet n'annulant pas la garantie. La société ne fournit d'ailleurs aucune pièce ou manuels de réparation en dehors de son réseau officiel.