En ce début d'année, le Bureau du représentant américain au Commerce (United States Trade Representative ou USTR) s'est penché sur les taxes à destination des entreprises numériques imposées par plusieurs pays. Il estime que ces dernières visent tout particulièrement certaines entreprises américaines -comme Apple, Amazon, Google et Facebook- et sont donc intrinsèquement discriminatoires.
En effet, hier marquait la fin de la trêve entre la France et les Etats-Unis, pendant laquelle était suspendue l'application de la taxe GAFA. A défaut d'accord à l'OCDE, Paris pourrait bien l'appliquer dès à présent. Rappelons que cette dernière prévoit un prélèvement de 3% sur les revenus des GAFA et plus largement des entreprises réalisant plus de 750 millions d'euros de chiffre d'affaires dans le monde grâce à la publicité en ligne ou à la vente de données personnelles,
Mais celle-ci ne sera pas sans conséquence, puisque l'administration Trump avait évoqué en représailles, une surtaxation de 25% sur 1,3 milliard de dollars de produits français exportés aux Etats-Unis comme le champagne ou encore les produits de beauté. Pour le moment, Washington -qui doit faire face aux débordements liés à la certification de Joe Biden- n'a pas encore communiqué sur cette question. De son coté, Bercy indique attendre une décision américaine...
