Le géant Nvidia voit son titre chuter : Meta négocierait un accord de plusieurs milliards pour utiliser les puces d’intelligence artificielle de Google. Cette alliance potentielle met en lumière une concurrence féroce et valide la stratégie de Google qui veut s'imposer face au leader actuel du secteur.
La nouvelle arme de Google : le TPU
Dans le monde de l'intelligence artificielle, on parle surtout des GPU (unités de traitement graphique) de Nvidia, les stars incontestées pour l'entraînement des IA comme ChatGPT.
Sauf que Google a son propre joker : les TPU (Tensor Processing Units). Ces puces sont des composants fabriqués sur mesure et optimisés spécifiquement pour l’IA, ce qui les rend potentiellement plus efficaces sur le plan énergétique pour certaines tâches.
Jusqu'à présent, Google les gardait principalement pour lui, afin de faire tourner son moteur de recherche et ses propres modèles, comme Gemini. Mais ça, c'est fini. En négociant la vente de TPU à Meta (la maison mère de Facebook et Instagram), Google passe à l'offensive et se positionne comme un rival direct pour Nvidia.
Quand les clients deviennent des concurrents
Un accord avec Meta, l'un des plus gros acheteurs de matériel IA au monde, serait une immense validation pour les TPU. Non seulement cela prouverait qu'ils sont une alternative crédible aux GPU de Nvidia, mais cela donnerait aussi à Meta les moyens de diversifier ses sources, pour éviter la dépendance totale au leader du marché.
L'objectif de Google est clair : grignoter la part de marché de Nvidia. Le message est d'ailleurs reçu cinq sur cinq, puisque le titre de Nvidia a plongé après l'annonce, tout comme celui d’AMD, qui espérait se positionner comme le principal challenger.
Il faut dire que Google n'est pas le seul à défier Nvidia. Des acteurs comme Amazon et Microsoft développent eux aussi leurs propres puces IA. Ce qui se dessine, c'est une dynamique où les anciens clients de Nvidia deviennent désormais des concurrents acharnés, tous engagés dans la course pour créer l'infrastructure nécessaire à la prochaine génération d'IA. Malgré la menace, Nvidia maintient qu'il est une génération en avance et que sa technologie est indispensable.
On en dit quoi ?
C’est le signe que la guerre de l’IA ne se joue plus seulement sur les logiciels, mais bien sur le matériel. L'enjeu est colossal : celui qui contrôle le matériel contrôle l'avenir de l'intelligence artificielle. Les grandes entreprises comme Meta ne peuvent pas se permettre de mettre tous leurs œufs dans le même panier, et le besoin de diversité des fournisseurs est critique.