Google DeepMind s’associe à Commonwealth Fusion Systems pour utiliser l’intelligence artificielle, histoire de mieux contrôler SPARC, un futur réacteur à fusion. Objectif : produire une énergie propre et illimitée, plus vite et plus sûrement.
L’IA au service d’un vieux rêve énergétique
Depuis des décennies, les scientifiques rêvent de reproduire sur Terre la fusion nucléaire, la réaction qui alimente le Soleil. Si on y arrive, cela permettrait de produire beaucoup d’électricité, sans CO2 ni déchets radioactifs durables. Mais pour que ça marche, il faut réussir à maintenir un gaz très chaud, appelé plasma, stable à plus de 100 millions de degrés. C’est là que l’intelligence artificielle entre en jeu. Google DeepMind travaille avec une startup américaine, CFS, pour contrôler ce plasma dans leur futur réacteur SPARC.
Un simulateur pour tout prévoir avant d’allumer la machine
Avant même de démarrer le réacteur, les ingénieurs doivent savoir comment il va se comporter. Pour ça, ils utilisent TORAX, un logiciel développé par DeepMind. Il permet de simuler ce qui se passe à l’intérieur de SPARC, en testant des millions de scénarios sans aucun risque. Cela permet de mieux préparer les premières expériences et d’éviter les erreurs coûteuses (comme par exemple l’explosion de toute notre planète, genre). TORAX est d’ailleurs désormais devenu un outil quotidien pour les équipes de CFS.
L’intelligence artificielle teste toutes les options
Faire fonctionner un réacteur comme SPARC, c’est un peu comme régler des dizaines de boutons en même temps : intensité des aimants, quantité de carburant, puissance de chauffage… Impossible pour un humain de tout tester. L’IA, elle, peut explorer très rapidement toutes les combinaisons possibles, et trouver celles qui produisent le plus d’énergie sans dépasser les limites du système. Elle peut aussi apprendre à adapter en temps réel les réglages pendant que la machine tourne. Les grincheux diront que c’est aussi le principe d’un ordinateur en vrai, et pas nécessairement d’une « IA », mais bon, vous voyez l’idée.
Pourquoi Google investit dans cette technologie
Google ne fait pas ça uniquement pour la science. Ses centres de données, qui font tourner les modèles d’intelligence artificielle, consomment énormément d’électricité. La fusion pourrait leur fournir une énergie propre et stable. Google a investi dans Commonwealth Fusion Systems et s’est engagé à acheter l’électricité de sa première centrale commerciale. Il a aussi mis de l’argent dans d’autres startups du secteur. L’enjeu est autant environnemental qu’économique, et stratégique donc. Microsoft est d'ailleurs aussi très présent sur ce sujet.
On en dit quoi ?
La fusion nucléaire est une vieille promesse, pas encore une réalité. Mais avec l’aide de l’IA, les choses pourraient peut-être s’accélérer. DeepMind apporte des outils capables de gérer une machine ultra complexe comme SPARC. Si le projet réussit, ce sera un tournant pour l’énergie mondiale. On n’y est pas encore, mais on s’en rapproche peut-être.