NVidia présente ses premières intégrations du TEGRA dans les autos (et pas des petites)
Par Didier Pulicani - Mis à jour le
Je dois vous avouer que ce matin, j'étais un brin jaloux de mes confrères d'ArsTechnica qui ont été invité sur le campus d'NVidia pour tester quelques exemples d'intégration. Il faut dire que les véhicules d'essai avaient été particulièrement bien choisis : la dernière Audi RS7, une Lamborghini Aventador et une Tesla Model S. Pour couronner le tout, les journalistes ont même eu le droit de passer quelques minutes au volant des trois véhicules, histoire bien
bien se rendre comptedes améliorations apportées par le GPU. (Ça aide aussi à rendre les articles un peu moins critiques, il parait)
Il faut savoir qu'NVidia est en passe de réussir son implantation dans le secteur : le groupe a signé avec pas moins de 14 marques, dont Volkswagen (qui inclut Audi et Porsche), BMW (+ Mini) ou encore Peugeot (cocorico) et l'américain Tesla. En clair, on devrait retrouver du Tegra dans la plupart des véhicules à venir, ce qui devrait permettre de moderniser un peu l'affichage et de mieux anticiper notre soif de données à rapatrier en temps réel. L'idée, c'est aussi de pouvoir faire évoluer les puces et le systèmes comme sur les ordinateurs et les tablettes : le Tegra reste rétro-compatible d'une génération sur l'autre, et le constructeur n'est pas obligé de repenser totalement son OS à chaque nouvelle plateforme.
Cette chère Megan Geuss (qui a du quitter ses talons pour conduire l'Aventador) a donc été agréablement surprise par le niveau de qualité des systèmes embarqués mis à sa disposition. Plus fluides et surtout plus réactifs, ils permettent enfin de retrouver un niveau de confort similaire à celui qu'on connait sur nos iPad. Petit bémol chez Tesla, dont la navigation s'est avérée un peu saccadée. Il faut dire que l'écran est immense et que le système n'est certainement pas aussi optimisé qu'un iOS ou un Android. Chez Audi et sur la Lambo, l'écran est plus petit, et l'accès aux commande est enfin digne de ce qu'on pourrait attendre d'un véhicule à ce prix. Rien à avoir avec qu'on trouve chez Chevrolet ou même sur la dernière 208, où l'on peut presque compter les secondes entre le tapotement à l'écran et l'affichage qui en découle...
Ce type de reportage se voudrait donc rassurant mais c'est finalement tout le contraire : malgré l'utilisation d'une plate-forme commune, on se rend surtout compte que chacun développe son propre système dans son coin. Tesla propose par exemple un SDK (quelle bonne idée !) mais peu de chance que le nombre d'apps décolle vraiment. Et quid de la compatibilité entre les modèles et du support sur la durée de la voiture ? Même si l'on peut critiquer CarPlay, l'approche d'Apple parait quand-même plus pérenne et plus intéressante sur la durée pour l'utilisateur : le constructeur agit comme un simple réceptacle pour l'iPhone, qui fait et fera office de cerveau central pour toute la partie applicative.
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