La publicité dans les jeux vidéos ne date pas d'hier. Déjà dans les années 90, quelques titres de consoles affichaient des panneaux géants à l'intérieur même de certains niveaux.
Plus récemment, avec la généralisation des connexions permanentes, du haut débit et de la localisation, certains titres sont capables de mieux cibler leurs messages, par région ou par type d'individu. Barack Obama ne s'était d'ailleurs pas fait prier pour s'inviter sur les écrans des joueurs, durant la campagne de 2008. D'autres modèles ont également vu le jour, comme le Freemium où la publicité génère l'essentiel des revenus, l'utilisateur étant également invité à payer pour enlever la pub... et/ou acquérir de nouvelles compétences.
Mais EA va un peu plus loin aujourd'hui, en offrant aux joueurs du dernier SimCity, un module appelé Nissan LEAF®. Il s'agit en fait d'un bâtiment, qu'il est possible de placer gratuitement dans la ville. Jusque là, rien de bien dingue, puisque chacun est libre (ou non) de télécharger le module, qui permettra de placer dans la ville, une station de recharge de véhicules électriques de la marque, ainsi qu'une petite flotte de voitures arpentant alors vos avenues.
Mais EA précise que l'ajout de cette extension rendra vos Sims plus heureux. En clair, ce que l'on pourrait qualifier de module publicitaire produira un effet direct sur le comportement même de l'algorithme ! Autrement dit, pour progresser plus vite, le joueur aura vite fait de se laisser tenter.
Et si les anti-pub crient déjà certainement au scandale, précisons tout de même que l'impact reste ici minime : se passer de la publicité n'aura aucune incidence notable sur la partie. Reste que, de mémoire d'homme, il s'agit certainement d'une première dans l'histoire du jeu vidéo (payant).
Espérons que dans le prochain Formula One, le fait de mettre un autocollant Bridgestone, Pirelli ou Michelin sur ses pneus ne modifiera pas le comportement de la voiture, en fonction de ce qu'aura payé l'annonceur !
